Gilles Gallichan (3e fauteuil)
« De Québec à San-Francisco: Le voyage californien de N.-E. Dionne en 1915 ».
N.-E. Dionne (1848-1917), médecin, ancien journaliste et Bibliothécaire de la Législature retraité depuis quelques années, se rend à San Francisco en 1915 pour le compte du Quebec Daily Telegraph. Il visite alors l’Exposition internationale Panama-Pacifique qui marque líouverture du canal de Panama et la reconstruction de la ville après le terrible tremblement de terre de 1906. Cette traversée de l’Amérique et la vision de ses villes attrayantes en pleine croissance économique consituent pour Dionne une découverte de la modernité du XXe .siècle.
Roger LeMoine (4e fauteuil)
« L’Intendant Bigot de J. Marmette: le temps de l’auteur et celui de la critique »
Les auteurs de romans historiques québécois du XIXe siècle qui situent leur intrigue au XVIIIe ont rarement reconstitué le contexte de la période. LíÉtude de la production montre assez bien que seuls s’y essaient ceux qui, comme le Marmette de LíIntendant Bigot, contestent leur propre milieu. Tandis que ceux qui l’agréent ne tiennent pas à s’en dégager; ils tentent plutôt de l’imposer avec ses valeurs.
Claude Galarneau (5e fauteuil)
« L’enseignement de la médecine à Québec (1800-1848) »
Avant la création de l’École de médecine de Québec, les étudiants devaient faire un apprentissage auprès d’un médecin pendant cinq années consécutives ou aller en Angleterre, aux États-Unis ou en France après trois années à Québec. Cet enseignement comprend aussi quelques cours chez les médecins et dans les hôpitaux. Les livres de médecine complétaient la formation des clercs de médecine.
Dom Guy-Marie Oury (Membre correspondant)
« Un martyr canadien de la Révolution française: Henri de Noyelle, moine bénédictin »
Henri-François de Noyelle (1763-1794) est né à Loches dans une famille canadienne rentrée en France après la capitulation du pays. Il conserva toujours un lien avec le « pays » où vivaient toujours des membres de sa famille. Il fit partie de la marine française et fut envoyé aux Antilles pendant la Guerre díindépendance américaine. Revenu en France il devint moine à líabbaye bénédictine de Saint-Florent de Saumur. Quand la Révolution ferma ce couvent en 1790, il alla rejoindre ses frères à Marmoutier. Mais les ecclésiastiques réfractaires étaient pourchassés par la justice révolutionnaire. Arrêté à Amiens en décembre 1793, il fut guillotiné au mois d’août suivant.
Pierre Trépanier (1er fauteuil)
« Le maurrassisme au Canada français ».
C’est par manque de contextualisation et faute d’avoir fait les distinctions nécessaires qu’on a tantôt exagéré, tantôt sous-estimé le rayonnement de Charles Maurras (1868-1952) et de son école au Canada français. L’influence de l’Église catholique, la culture politique franco-britannique ainsi que les exigences de l’histoire et du milieu n’autorisaient tout au plus dans la vallée du Saint-Laurent, qu’un accueil critique. Si le traditionalisme québécois, même sous sa forme groulxiste, ne peut attribuer ni sa naissance, ni son essor au maurrassisme, il lui doit en revanche une plus claire conscience de lui-même.
Jean Simard (7e fauteuil)
« Le patrimoine immatériel des communautés religieuses »
Qu’est-ce que le patrimoine immatériel? Il désigne l’ensemble des savoirs et des savoir-faire qui ont permis ou permettent encore de donner vie et sens aux objets. Les archives écrites ne peuvent à elles seules reconstituer la vie des choses. Seuls les témoins vivants, porteurs de savoirs et de savoir-faire dont ils maîtrisent encore les codes, peuvent détailler les fonctions et les noms de certains objets liturgiques. La place des arts et de l’architecture dans le patrimoine religieux occulte parfois l’importance des expériences de vie de ceux et de celles qui ont consacré leur vie au sein d’un ordre religieux. Cette enquête menée auprès des aînées chez les Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec fait découvrir leur formation religieuse et professionnelle et révèle ces religieuses comme porteuses de savoir et de traditions.