Chronique # 73 (2019)

Jocelyne Mathieu, avec la collaboration des sociétaires


Table des matières
Christian Blais, élu au troisième Fauteuil, présentation de Gilles Gallichan
L’historien Pierre Lahoud, lauréat du prix des Dix 2020
Les articles des Dix en mode vidéo sur YouTube
Premier fauteuil : Simon Langlois
Deuxième fauteuil : Andrée Fortin
Troisième fauteuil : Christian Blais
Quatrième fauteuil : Denys Delâge
Cinquième fauteuil : Laurier Lacroix
Sixième fauteuil : Lucie Robert
Septième fauteuil : Jocelyne Mathieu
Huitième fauteuil : Fernand Harvey
Neuvième fauteuil : Louis-Georges Harvey
Dixième fauteuil : Dominique Deslandres
Événement réunissant plusieurs membres des Dix
Du côté des membres émérites
Rencontres des Dix
In Memoriam : décès de Lucille Malchelosse (1924-2019)


Christian Blais, élu au troisième Fauteuil, présentation de Gilles Gallichan
En 2019, la Société des Dix a élu Christian Blais au troisième Fauteuil, lequel était occupé par Gilles Gallichan depuis 1993 ; ce siège fut précédemment celui d’Ægidius Fauteux, de Léo-Paul
Desrosiers et de Luc Lacourcière. Historien à l’Assemblée nationale du Québec depuis 2002, Christian Blais possède une feuille de route remarquable. Il a étudié l’histoire et la muséologie à l’Université Laval et à l’Université de Montréal. L’Université Laval lui a décerné, en 2019, le grade de docteur en histoire pour sa thèse Aux sources du parlementarisme dans la Province de Québec (1764-1791).


Christian Blais, nouveau Sociétaire des Dix (Troisième Fauteuil) reçoit la médaille des Dix
des mains de Fernand Harvey, Secrétaire de la Société.

À la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, il a contribué à compléter le programme de reconstitution du Journal des Débats parlementaires. Il a rédigé la reconstitution de plusieurs sessions entre 1930 et 1959. Il a aussi dirigé l’édition d’introductions historiques des sessions reconstituées de la période de 1928 à 1962, lesquelles ont paru aux Éditions du Septentrion en 2015, sous le titre Histoire parlementaire du Québec.

Il a publié de nombreux articles dans des revues juridiques et historiques, dans l’Encyclopédie du parlementarisme québécois, qui peut être consultée sur le site de l’Assemblée nationale (http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique.html) et qui s’impose comme une référence de haut niveau sur les institutions parlementaires. Il a aussi rédigé en collaboration d’’importants ouvrages dont L’histoire du Québec à travers ses lieutenants-gouverneurs (2005), Québec : quatre siècles d’une capitale (2008) et 1792 : à main levée (2017). Il a été commissaire responsable d’expositions présentées à l’Assemblée nationale. On se souvient en particulier de Gouverner en Nouvelle-France (2013) et 1792. Naissance d’un Parlement (2017).

Originaire de Carleton-sur-Mer (Tracadièche), Christian Blais est le premier Gaspésien élu au sein de la Société des Dix. Sylvain Roy, le député de Bonaventure à l’Assemblée nationale, l’a souligné dans une motion à la séance du 10 avril 2019. D’ailleurs, à ce chapitre, Christian Blais a aussi étudié l’histoire des Acadiens du Québec et leur difficile établissement en Gaspésie au cours du siècle qui a suivi la Déportation.

Bon communicateur, Christian Blais a souvent participé à des émissions de radio, de télévision et a donné bien des conférences historiques devant des publics variés. Il contribuera assurément à faire rayonner la Société des Dix auprès des juristes, des politologues, des constitutionnalistes et des acadianistes. C’est avec plaisir et enthousiasme que les Dix l’accueillent dans leurs rangs.

L’historien Pierre Lahoud, lauréat du prix des Dix 2020
Présentation de Gilles Gallichan

Le Prix des Dix a été institué pour reconnaître une contribution remarquable dans le domaine de l’histoire du Québec soit en recherche, soit en diffusion. On peut affirmer que Pierre Lahoud, lauréat du Prix 2020, répond amplement à ces deux critères ; sa contribution est majeure tant pour ses travaux qui ont fait avancer la connaissance de l’histoire et du patrimoine québécois que pour ses publications qui l’ont fait connaître à un large public.

Pierre Lahoud, historien et photographe scientifique, Prix des Dix 2020. (Photo : Richard Saint-George)

C’est au ministère des Affaires culturelles, devenu ministère de la Culture et des Communications, que Pierre Lahoud a consacré une carrière de 35 ans, plus précisément, à la direction du Patrimoine. Il y a procédé à des inventaires territoriaux pour appréhender l’immense étendue du travail qu’il y avait à faire dans ce domaine. La grande région de la capitale nationale a été son principal champ de recherche. Il a travaillé sur presque tous les projets et les grands dossiers du patrimoine de Québec, de la rive sud, de la Côte-de-Beaupré et de l’Île d’Orléans où il habite. Mais il a aussi été associé à des dossiers patrimoniaux dans la région de Montréal, au Saguenay et en Gaspésie.

Il a laissé sa trace dans la sauvegarde et la mise en valeur de plusieurs de nos grands monuments d’exception. Citons, à titre d’exemples, le Monastère des Augustines à Québec, les Nouvelles-Casernes, vestiges des dernières années du Régime français à Québec, le Manoir Amable-Dionne et le site de la seigneurie des Aulnaies à Saint-Roch-des-Aulnaies, la reconstruction du manoir Philippe-Aubertde-Gaspé, devenu le Musée de la Mémoire vivante à Saint-Jean-Port-Joli, le vieux couvent de Château-Richer et le monastère d’Oka. À l’Île d’Orléans, qu’il affectionne particulièrement, il a beaucoup oeuvré à la préservation de son caractère historique, notamment au Manoir Mauvide-Genest, à la Maison Drouin et à l’Espace Félix-Leclerc. Depuis la fusion des fabriques paroissiales de l’île, il préside un comité qui travaille à l’inventaire des biens et à la préservation du patrimoine religieux des anciennes paroisses de l’Île d’Orléans.

Il a été professeur invité dans plusieurs universités au Québec et en France. Par son action compétente et discrète, il a contribué à la conservation de nombreux monuments et sites du Québec en leur donnant la base essentielle d’une expertise documentaire qui les protège de la bêtise et de l’oubli qui sont deux ennemis mortels de notre patrimoine.

Le chercheur, doublé d’un observateur, s’est fait photographe et c’est du haut des airs qu’il a colligé, au fil des saisons, un immense répertoire des paysages naturels et bâtis du Québec. Cette vision du territoire a donné une dimension nouvelle à l’étude du patrimoine et un regard neuf pour le comprendre. Paradoxalement, c’est à vol d’oiseau que Pierre Lahoud nous a fait découvrir les racines profondes de ce pays et du peuple qui l’a façonné, suscitant une fierté légitime devant tant de beauté.

Au fil des ans, il a publié, seul ou en collaboration, plus de trente livres, dont plusieurs témoignent de ses qualités de vulgarisateur. Le géographe Henri Dorion a été pour lui un collaborateur et un ami qui l’a accompagné dans cette aventure qui fait rayonner le Québec dans le monde. En 2019, Pierre Lahoud a déposé sa collection de près d’un million de photos, de clichés et de diapositives à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) pour y conserver la mémoire de milliers de sites et de paysages, car, on le sait, les paysages changent
et peuvent aussi être menacés. Il s’agit d’un legs majeur pour le Québec tout entier.

Il a participé à la création de l’Association des beaux villages du Québec (1997) et des Villes et villages d’art et de patrimoine (1998) qui créent une saine émulation, contribuant à l’embellissement, à la revitalisation et à la mise en valeur de lieux qui ont su conserver
l’essentiel de leur âme.

Pierre Lahoud est donc un formidable animateur culturel qui a sensibilisé les Québécois à la valeur de leur patrimoine et qui stimule à présent de nouvelles énergies à poursuivre une oeuvre remarquable. La Société des Dix a tenu à lui remettre son prix pour l’année 2020 en
signe de reconnaissance pour le travail accompli et d’encouragement pour l’avenir.

Les articles des Dix en mode vidéo sur YouTube
La Société des Dix a innové avec la production d’une série de vidéos qui reprennent l’essentiel des articles parus dans le numéro 72 (2018) des Cahiers des Dix. L’auteur de chacun de ces articles présente lui-même le contenu de sa recherche devant la caméra au bénéfice des
chercheurs et du grand public. Cette expérience d’une communication élargie à l’audiovisuel est également reprise pour le numéro 73 (2019).

Le sociologue et documentariste Pierre Fraser a produit et réalisé cette série de vidéos pour les Dix. On peut les visionner sur le site Web des Dix et sur YouTube : https://societedesdix.com/.


L’enregistrement d’un article de Louis-Georges Harvey en mode vidéo avec Pierre Fraser,
5 février 2019.

Premier fauteuil : Simon Langlois
Simon Langlois a publié « Le multiculturalisme à la lumière de la sociologie de Raymond Boudon », dans la Revue européenne des sciences sociales (Droz, Genève, vol. 57, nº 1, 2019, p. 193-207). Il s’agit d’un numéro spécial consacré à l’oeuvre de Raymond Boudon, l’un des plus
importants sociologues français, décédé en 2013. Rappelons que ce dernier a été le directeur de la thèse de doctorat de Simon Langlois, soutenue à la Sorbonne.

Il a publié trois comptes rendus d’ouvrages. Le premier portait sur le livre de Louis Pinto, L’invention du consommateur. Sur la légitimité du marché, dans la Revue européenne des sciences sociales (vol. 57, nº 1, 2019, p. 303-305), le deuxième, sur le livre de Patrick Savidan, Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, dans L’année sociologique (vol. 69, nº 1, 2019) et le troisième, sur le livre d’Anne Legaré, Le Québec, une nation imaginaire, dans Recherches sociographiques (vol. 70, nº 1, 2019). Il a aussi publié dans cette dernière revue des textes in memoriam sur deux de ses collègues du département de sociologie de l’Université Laval, les
professeurs Daniel Gay et Jean-Paul Montminy.

Simon Langlois poursuit ses recherches sur la stratification sociale et il prépare un nouvel ouvrage sur les classes sociales au Québec. Il publie par ailleurs un blogue sur le site de la revue Contact de l’Université Laval, intitulé Regards sur la société, dans lequel il traite de différents enjeux auxquels est confrontée la société québécoise, à la lumière de recherches sociologiques susceptibles de les éclairer, que l’on trouvera à l’adresse suivante : www.contact.ulaval.ca/blogues/.

Deuxième fauteuil : Andrée Fortin
Andrée Fortin a publié en 2018, « Penser au Québec, penser le Québec. De quelques revues de sciences sociales », Recherches sociographiques, vol. LIX, no 3, p. 411-433. En 2019, elle signe un « Compte rendu de Les fondements de la culture. Le pouvoir de l’art. Les soixante premières années du Conseil des arts du Canada, de Monica Gattinger », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 72, no 3, p. 105-107.

Elle a prononcé une communication intitulée « Imaginaire de la famille dans le cinéma québécois depuis 1960 », Couples, enfants et projets familiaux : imaginaires et réalités, Acfas, UQO, 28 mai 2019.

Andrée Fortin travaille actuellement sur la construction de la mémoire collective dans le cinéma québécois et, plus largement, sur l’analyse sociologique des images ainsi que sur l’invention de la tradition au Québec.

En 2019, Andrée Fortin a été nommée Chercheure émérite au Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) à l’Université Laval.

Troisième fauteuil : Christian Blais
L’arrivée de Christian Blais à la Société des Dix a été soulignée à l’Assemblée nationale par le député de Bonaventure, M. Sylvain Roy, à la séance du 10 avril 2019.

Dans le cadre de ses fonctions à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, il poursuit le travail d’édition des procès-verbaux du Conseil de Québec (1764-1775) et des journaux du Conseil législatif de la Province de Québec (1775-1791). Cette année, il a également amorcé la retranscription des procès-verbaux du Conseil exécutif de la Province de Québec (1776-1791) grâce au logiciel Transkribus. À terme, cet ensemble de sources sera publié sur le site Internet de l’Assemblée nationale afin de favoriser la recherche sur l’histoire politique de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Au cours de l’année 2019, il a collaboré avec le lieutenant-gouverneur du Québec, M. J.-Michel Doyon, Mme Édith Cloutier et M. Denys Delâge à la réalisation d’un colloque portant sur les réalités autochtones au Québec, tenu au Centre des congrès de Québec le 17 janvier 2020.

Après avoir choisi quatre nouveaux personnages dont le nom a été gravé sur les boiseries de l’hôtel du Parlement, Christian Blais a publié l’article « De nouvelles gravures sur les boiseries de l’hôtel du Parlement » dans le Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec. Il a aussi animé la table ronde « Les rébellions, les Patriotes et nous », avec Louis-Georges Harvey, Gilles Laporte et Anne-Marie Sicotte, au Rendez-vous d’histoire de Québec à la chapelle du Musée de l’Amérique francophone, le 15 août 2019.

Le 25 octobre 2019, Christian Blais a soutenu avec succès un doctorat en histoire intitulé « Aux sources du parlementarisme dans la Province de Québec, 1764-1791 ».

Depuis 2011, il est membre du comité scientifique du Bulletin d’histoire politique. Il poursuit aussi, depuis 2010, son travail à titre de responsable de la supervision et de l’évaluation des essais des boursiers stagiaires de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant à l’Assemblée nationale du Québec.

Quatrième fauteuil : Denys Delâge
Denys Delâge a signé la préface de l’ouvrage intitulé « Le berceau de leur amour en était-il le tombeau? », pour l’édition critique par Guildo Rousseau du roman de Marie Sarah-Clarisse Chagnon, Les fiancés d’outre-tombe, Montréal, Fides, 2019 (le premier roman féminin québécois publié en 1869). Avec Colette Butet et al., il a publié Inspiration pour l’accompagnateur, Guide des jardins des Quatre Vents de Cap à l’Aigle, avril 2019 et, Jardin des Quatre-Vents, Coutumier des bénévoles, Centre Écologique de Port au Saumon, avril 2019.

Le 22 septembre 2018, sur le Canal Savoir, Publication universitaires, il a accordé une entrevue à Guillaume Lamy sur le livre : Le piège de la liberté : les peuples autochtones dans l’engrenage des régimes coloniaux. Le 24 septembre 2018, il a exposé  « Pourquoi et comment parler de décolonisation en architecture vernaculaire pour les communautés autochtones » dans un Cours d’architecture vernaculaire à l’École d’architecture de l’Université Laval. Il est aussi intervenu à la  Société d’histoire de Montréal le 2 février 2019 au sujet de « La Fondation de Montréal  de 1642 en territoire non cédé aux premiers occupants Mohawks ». Le 4 mai 2019, Denys Delâge a exposé « Démocratie et Premières Nations au Canada », Wilson Institute for Canadian History, McMaster University, Hamilton: « workshop on Canadian democracy ». Il a offert une formation aux guides du Fort de Chambly le 7 mai 2019 sur « Comment parler des Premières-Nations aux visiteurs du Fort de Chambly ». Avec Jean-Philippe Warren, il a participé à la 5e édition de l’école d’été « Pratiques et politiques en contexte interculturel » du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal, le 10 juin 2019; le sujet était « Le piège de la liberté et l’ethnocide des Premières Nations ».  À la Société historique de Montréal et Radio Ville-Marie, il a accordé une entrevue en vue d’une émission de une ½ heure avec Laurier Lacroix, le 20 août 2019, sur « Les rapport des Autochtones aux animaux ». De plus, il a préparé trois exposés de 5 minutes sur l’histoire des Premières Nations et des Inuits pour un vidéo d’initiation aux réalités autochtones à l’intention des nouveaux fonctionnaires du Gouvernement du Québec.

Cinquième fauteuil : Laurier Lacroix
Laurier Lacroix a publié une monographie sur Ozias Leduc dans le cadre des publications bilingue en ligne (mai 2019) de l’Institut de l’art canadien/Art Canada Institute, https://www.aci-iac.ca/francais/livres-dart/ozias-leduc. La notice biographique de « Suzor-Coté, Marc-Aurèle de Foy (baptisé Hypolite-Wilfrid-Marc Aurèle Côté) », est parue dans le Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University  of Toronto, http://www.biographi.ca/fr/bio/suzor_cote_marc_aurele_de_foy_16F.html (mis en ligne en novembre 2018). Deux textes ont été publiés dans Le Carnet de l’ÉRHAQ. « De la nature morte au paysage dans l’œuvre d’Ozias Leduc ou le salut par l’art » ( n° 2, printemps 2018, Gilles Lapointe éd., p. 35-47, https://erhaq.uqam.ca/le-carnet-de-lerhaq/) et « Objets de culte et de dévotion dans les premiers établissements récollets de la Nouvelle-France (1615-1629). Note de synthèse », (n° 3, printemps 2019, Esther Trépanier éd., p. 6-16, https://erhaq.uqam.ca/le-carnet-de-lerhaq/). Son texte « Rapport inédit sur la situation de l’École du meuble en 1948 » est paru dans le collectif Les médias parlent et chantent. Chroniques de la vie culturelle à Montréal durant la Crise et le guerre, Denis Saint-Jacques et Marie-Josée des Rivières dir., Montréal, Nota bene, 2018, p. 231-246. Ses notes de lectures ont été publiées dans le texte « Lire. Écouter lire », Les Écrits, no 155, été 2019 p. 115-119.

Il a prononcé les conférences suivantes : « Du manifeste jésuite à la conversion des fidèles, la pensée rapaillée de François-Marc Gagnon », colloque François-Marc Gagnon et l’histoire de l’art au Québec, Association québécoise pour l’étude de l’imprimé, Musée de l’imprimerie, Montréal, 19 octobre 2018 ; « François Baillairgé, professeur de dessin », Journée d’étude Regards sur François et Thomas Baillairgé,  CRILCQ/ÉRHAQ, UQAM, Musée des beaux-arts de Montréal, 5 octobre 2018 et « Ozias Leduc et Suzor-Coté. Regards croisés », Les belles soirées, Université de Montréal (Musée des beaux-arts de Montréal), 3 et 10 avril 2018.

Pour le Musée national des beaux-arts du Québec il a tourné le 4 juillet 2018 une capsule vidéo  sur l’œuvre La Vallée Saint-François. Ile d’Orléans (1903) de William Brymner qui est transmise par La fabrique culturelle (Télé-Québec). Depuis l’automne 2018, il co-anime l’émission Nouveaux regards sur notre histoire réalisée par la Société historique de Montréal et diffusée par RVM.

Sixième fauteuil : Lucie Robert
À l’automne 2018 paraissait un recueil d’article intitulé Les médias parlent et chantent. Chroniques de la vie culturelle à Montréal durant la Crise et la guerre, sous la direction de Marie José Des Rivières et Denis Saint-Jacques (Nota Nene, 2018). La publication de l’ouvrage, dans lequel Lucie Robert signe le chapitre intitulé « 21 mars 1946. Les Compagnons de saint Laurent présentent Le soir des rois de William Shakespeare » (p. 181-195), a été l’occasion pour elle, Micheline Cambron et Denis Saint-Jacques, de discuter avec le public de l’histoire de la vie culturelle au Québec, au cours d’une table ronde tenue à la Librairie Gallimard de Montréal, le 18 octobre 2018. Au cours de l’année ont également paru son article « Angéline de Montbrun ou La dissolution de l’utopie ultramontaine » (Voix et images, # 130, automne 2018, p. 51-61), ainsi que l’entretien qu’elle a accordé à Maurice Sigura pour la revue L’Inconvénient («Un théâtre sous surveillance», nº 76, printemps 2019, p. 47-50). Avec Michel Biron et Pierre Nepveu, elle a participé à la table ronde organisée par la Société d’études beaulieusiennes à la librairie Port de tête, le 23 novembre 2918, sur le thème Victor-Lévy Beaulieu et l’histoire littéraire. Au cours de l’hiver, elle a prononcé les trois communications suivantes : « L’autonomisation de la littérature, oui, mais pour quoi faire ? » (Journée d’études sur Une autonomie qui se fait ? Réflexions sur l’autonomisation de la littérature québécoise, Québec, Morrin Centre, 1er février 2019); « Une dramaturgie sonore. L’émission Nouveautés dramatiques (1950-1962) » (Colloque Littérature, Médias et Discours culturel, Université de Montréal, 14 mars 2019) et « “Tit-Coq est le meilleur sketch de Fridolin”» (Journée d’études Saints, génies, héros et stars. Histoire, formes et figures de la “grandeur” au Québec (XIXeXXIe siècle). Université McGill, 29 mars 2019). Enfin, son ouvrage L’institution du littéraire au Québec a été réédité par les soins de et avec une préface de Marie-Andrée Bergeron et Jonathan Livernois, dans la collection de poche des Presses de l’Université Laval, « À propos », et le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise a créé à son nom une bourse qui vise à favoriser la complétion d’études de deuxième cycle

 Lucie Robert poursuit ses travaux en vue de la publication du septième tome de La vie littéraire au Québec, qui porte sur les années 1934-1947, et qu’elle codirige avec Denis Saint-Jacques. Elle a d’ailleurs rendu hommage à son codirecteur en assurant, avec Marie-Andrée Beaudet et Micheline Cambron, la parution de l’ouvrage La littérature comme objet social II. Mélanges en hommage à Denis Saint-Jacques (Nota Bene, 2019), offrant une contribution particulière dans un chapitre intitulé « Les Paysanneries de Claude-Henri Grignon ou Le théâtre en série ».

Septième fauteuil : Jocelyne Mathieu
À l’instar d’autres membres des Dix, Jocelyne Mathieu a publié dans l’ouvrage  Les médias parlent et chantent. Chroniques de la vie culturelle à Montréal durant la Crise et la guerre, sous la direction de Marie José Des Rivières et Denis Saint-Jacques (Nota Nene, 2018); son texte s’intitule  « La montagne vous appelle » et traite des vêtements de sport d’hiver féminins  (p. 169-180). Est aussi paru, en ligne, « Étudier le costume dans une dynamique interinstitutionnelle et collaborative. L’Université Laval et les Musées de la civilisation de Québec dans la formation des étudiants » (collaboration avec Valérie Laforge, conservatrice au Musée de la civilisation à Québec) https://journals.openedition.org/apparences/1435. Ce texte est en lien avec le projet  Apparence(s). Histoire et culture du paraître sous la direction de Jean-Pierre Lethuillier de l’Université de Rennes. Une collaboration est toujours en cours avec le ministère de la Culture et des communications pour un ouvrage en préparation qui soulignera la reconnaissance du fléché comme patrimoine immatériel.

 Le 13 octobre 2018, elle a prononcé une communication aux journées d’études de l’Association Française pour l’Étude du Textile (AFET), à Larochelle, dont le thème était De la mer aux textiles. Son propos portait sur les « Tenues de plage et maillots de bain (Québec 1900-1970)».

 Jocelyne Mathieu poursuit son enseignement et l’encadrement d’étudiant-e-s à la maîtrise et au doctorat des programmes en ethnologie et patrimoine. Elle poursuit des travaux dans les champs de la culture matérielle et des coutumes notamment de la vie quotidienne et s’intéresse toujours au costume de façon particulière.

Huitième fauteuil : Fernand Harvey
Fernand Harvey a publié en 2019 « Le patrimoine de proximité dans les régions du Québec : une perspective historique » (p. 77-115) dans l’ouvrage sous la direction de Joanne Burgess et Paul-André Linteau, Histoire et patrimoine. Piste de recherche et de mise en valeur, Québec, Presses de l’Université Laval, (Coll. Chaire Fernand-Dumont sur la culture).

Cette recherche avait auparavant fait l’objet de deux conférences, soit au Groupe de recherche et d’intervention régionales (GRIR) à l’Université du Québec à Chicoutimi, le 31 octobre 2018, puis à l’Institut du patrimoine de l’UQAM, le 20 mars 2019. En 2018, (avec Normand Perron)il a fait paraître Le chantier sur l’histoire des régions du Québec : genèse et réalisations, 1980-2013, Montréal, Institut national de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société, 44p. En ligne : http://espace.inrs.ca/7794/1/Rapport%20HarveyPerron.pdf.

Dans le cadre de la 8e Conférence triennale internationale de l’Association internationale d’études canadiennes en Europe Centrale (20-22 septembre 2018) à  l’Université Charles à Prague, il a prononcé une communication intitulée « Les artistes français et l’enseignement public des beaux-arts au Québec avant 1945 ».

Neuvième fauteuil : Louis-Georges Harvey
Louis-Georges Harvey a publié « John L. O’Sullivan’s ‘Canadian Moment’: The Democratic Review and the Canadian Rebellions », dans Revolutions across Borders. Jacksonian Democracy and the Canadian Rebellion, Maxime Dagenais and Julien Mauduit dir., Kingston et Montreal, McGill-Queens, 2019, chapitre 11 et « Confederation and Corruption: The Republican Critique of the Quebec Resolutions » dans The Quebec Conference of 1864 :Understanding the Emergence of the Canadian Federation, Eugénie Brouillet, Alain-G. Gagnon and Guy Laforest dir., Kingston et Montreal : McGill-Queens, 2019, 220-232.

 Il travaille sur une étude du discours politique des communautés anglophones du Bas-Canada entre 1820 et 1840. Il a participé à une table ronde sur « Les Rébellions, les patriotes et nous » lors des Rendez-vous d’histoire Québec le 15 aout 2019 (capté pour diffusion sur Ma-TV).  Il est l’invité d’Éric Bédard dans le contexte de la série Figures marquantes de notre histoire — Le siècle des Patriotes pour discuter de Julie Bruneau-Papineau et de Louis-Joseph Papineau à la Bibliothèque nationale du Québec le 4 septembre 2019 (capté pour diffusion sur Ma-TV).

Dixième fauteuil : Dominique Deslandres
À côté de son article « Voix des esclaves et des esclavagistes. Un cas d’histoire intersectionnelle dans les archives judiciaires de Montréal », paru dans les derniers Cahiers des Dix,  Dominique Deslandres a fait paraitre le chapitre intitulé « New France », dans A Companion on Catholic Missions in the Early Modern World dirigé par Ronnie Po-Chia-Hsia (Brill, 2018, p. 124-147) ainsi qu’un chapitre intitulé « Mysticisme, théo-didactisme et genre au XVIIe siècle. L’exemple de Marie Guyart de l’Incarnation » dans Catholicisme, culture et société aux Temps modernes  dirigé par D. Hurel, et al., (Brepols 2018,  p.111-120). Cet été 2019, elle a rédigé deux notices, « Marie de l’Incarnation » et « les Relations des Jésuites » pour le portail La France aux Amériques, de la Bibliothèque nationale de France ainsi que soumis un article, intitulé « L’intimité française avec la « sauvagerie » à Montréal aux 17e-18e siècles »  pour le numéro 52 de la Revue Dix-Huitième Siècle.

En 2019, elle a prononcé  6 conférences scientifiques :

  •  « Libres, esclaves et esclavagistes:  les femmes du Montréal colonial sous la loupe de l’inter-sectionnalité », Journées d’Études Hommes et femmes en marge dans les espaces hispanophones et francophones du XIVe siècle à nos jours, Université de Picardie Jules Verne (Amiens, France 11 mars 2019)
  • « Introduction à la relation de 1654: conditions de production, innovations et destin éditorial d’un incontournable de notre histoire » Journée d’Études du Centre d’Études Marie de l’Incarnation,  Trois Rivières, 22 mars 2019.
  • « Jeux de pouvoir dans les archives de la juridiction royale de Montréal: Les cas d’esclaves autochtones sous la loupe de l’intersectionnalité XVIIe-XVIIIe siècles ». Congrès annuel de la  French Colonial Historical Society/ Société d’histoire coloniale française, Université de Sherbrooke à Longueuil,  15 juin 2019.
  • « Voix autochtones dans les archives judiciaires de la Nouvelle-France » dans Huronie représentée : mythologies et appropriations Colloque réalisé avec la Chaire de recherche sur la parole autochtone (UQAC), l’Institut nordique de l’Université Laval et Médias 19  Wendake (Qc) 20 juin 2019.
  • « Le baillage de Montréal à l’ère numérique » au congrès annuel de l’Institut d’Histoire de l’Amérique française, Ottawa, 19 octobre 2019
  • « Concluding Remarks” au colloque Before Canada: Northern North America in a Connected World, ca. 1000-1800AD, Université McGill, 26-27 octobre 2019.

Pour le grand public, Dominique Deslandres a produit un billet « L’histoire bégaie » pour C’est toujours la même histoire, émission radiophonique de Radio Canada animée par Joël Le Bigot, (enregistrée le 4 mai 2019), ainsi qu’un long texte « Marie de l’Incarnation (1599-1672) », dans la collection en ligne Figures marquantes de notre histoire de la Fondation Lionel-Groulx, en novembre 2018 https://www.fondationlionelgroulx.org/Marie-de-l-Incarnation-1599,1019.html qui complète l’épisode « Marie de l’Incarnation (1599-1672) » de l’émission télévisée Figures marquantes de notre histoire – la Nouvelle-France, animée par l’historien Éric Bédard à Ma Tv.

Après avoir reçu en  novembre 2018 une subvention de recherche C.R.S.H. d’engagement partenarial Université de Montréal (UdeM)-Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ), Donner le goût de l’archive : Recherche historique, interprétation et mise en valeur des archives judiciaires de Montréal pendant le régime français,  Dominique Deslandres étend ses recherches sur les femmes de Montréal aux archives du bailliage de Montréal. Grâce à cette subvention, elle a mis en outre sur pied l’Atelier permanent d’analyse documentaire qui connait un franc succès auprès des chercheur-es, étudiant-es et amoureux-ses des archives, surtout depuis qu’on y travaille avec le logiciel Transkribus qui permet de reconnaitre et transcrire les écritures anciennes, dont celle du fameux greffier Adhémar qui a donné tant de peine à des générations de chercheur-es. Depuis mai 2019, elle a aussi reçu une subvention Exploration pour le projet intitulé « Femmes et pouvoirs dans le bailliage de Montréal (1644-1693) » qui vient compléter ce projet de partenariat UdeM-BAnQ.

Événement réunissant plusieurs membres des Dix
Un colloque « Autour de l’œuvre de Simon Langlois », membre des Dix au premier fauteuil et professeur émérite au département de sociologie de l’Université Laval, s’est tenu le 16 mai 2019 à cette même université. Une dizaine de communications ont été présentées lors de ce colloque dont deux par des membres des Dix, soit Andrée Fortin, « Tendances dans l’ouvre de Simon Langlois » et Fernand Harvey, « La mesure du changement chez Simon Langlois ». Les actes de ce colloque seront publiés sous la direction de la sociologue Sylvie Lacombe aux Presses de l’Université Laval en 2020. Trois autres membres des Dix assistaient à ce colloque.

Du côté des membres émérites
Bernard Andrès a publié à l’automne 2018 L’humour des Poilus canadien-français dans la Grande Guerre, aux Presses de l’Université Laval ; l’ouvrage a obtenu le Prix du Livre d’humour de résistance 2019 décerné par le jury de la Maison du Rire et de l’Humour (Cluny, France). Plusieurs entrevues ont été données à ce sujet, notamment à TV5 Monde (entrevues relayées par le site des Dix). Bernard Andrès a aussi fait paraître « Le temps premier du récit québécois », in Zilá Bernd, Patrick Imbert et Rita Olivieri-Godet (dir.), Espaces et littératures des Amériques : mutation, complémentarité, partage, Les Presses de l’Université Laval, collection Américana, 2018 (p.  65-86). Il a aussi donné la conférence « Jalons pour une histoire de la laïcité au Québec », à la Société Saint-Jean Baptiste-Mauricie, en collaboration avec le Mouvement laïque québécois (Trois-Rivières, 19 mars 2019). Il prépare aussi l’Atlas littéraire du Québec avec Pierre Hébert et Alex Gagnon: participent à ce collectif Fernand Harvey, Laurier Lacroix et Yvan Lamonde, sociétaire des Dix, ainsi que de nombreux et nombreuses canadianistes du Québec, du Canada et de l’étranger.

En 2019, Gilles Gallichan a contribué à l’édition des mémoires inachevés de Jean-Paul L’Allier (1938-2016), ancien ministre des Communications et des Affaires culturelles et maire de Québec de 1989 à 2005. Le livre intitulé Le Relais, a été publié aux Éditions du Septentrion, en septembre 2019. Il a aussi donné deux conférences sur la légende johannique en Amérique française, en lien avec la parution de son article dans le numéro 72 des Cahiers des Dix, intitulé « Jeanne d’Arc au Nouveau Monde ». La première conférence a été donnée à la Société historique de Limoilou, le 27 mai et la seconde, le 17 novembre devant l’Association France-Québec.

Yvan Lamonde a édité avec Jonathan Livernois les actes d’un colloque, Une culture de transition. À la recherche de codes de substitution au Québec (1934-1965), Québec, Codicile éditeur, 2018 et y a publié un texte, « Une palette de nuances et de codes », aux pages 9 à 18.Dans Aux quatre chemins. Papineau, Parent, La Fontaine et le révolutionnaire Côté en 1837 et en 1838 (Montréal, Lux, 2018), il a explicité les avenues qui se présentaient aux Bas-Canadiens en 1837. Emerson, Thoreau et Brownson au Québec. Éléments pour une comparaison des milieux intellectuels en Nouvelle-Angleterre et au Bas-Canada (1830-1860) (Québec, les Presses de l’Université Laval, « Cultures québécoises », 2018) est le résultat de recherches menées depuis plus de trente ans sur l’américanité intellectuelle du Québec. Dans les actes d’un colloque organisé par des collègues de l’Université d’Alberta à Edmonton, il a publié « Un panorama scientifique vu d’Edmonton », dans Claude Couture, Srilata Ravi, François Pageau (dir.), Autour de l’oeuvre d’Yvan Lamonde. Colonialisme et modernité au Canada depuis 1867, Québec, Les Presses de l’Université Laval, « Perspectives de l’Ouest », 2019, p. 209-219.Les actes d’un colloque sur Maurice Séguin incluent le texte de sa participation sur Groulx présenté comme non-indépendantiste : « L’abbé Lionel Groulx : quel nationalisme, quelle indépendance ? L’Action nationale, CIX, 3-4 (mars-avril 2019) : 35-78 ». Avec Jonathan Lemire et France Saint-Jean, il travaille à la conception de la nouvelle exposition permanente de la Maison nationale des Patriotes à Saint-Denis-sur-Richelieu et à la Prison du Pied-du-Courant.

Rencontres des Dix
Les Dix se sont réunis le vendredi 2 novembre 2018 au Musée des Ursulines, à Québec. À cette occasion, Charles André Téotonio et Josée Pomminville les ont accueillis aux Archives du Pôle culturel du monastère des ursulines pour la présentation de documents rares et précieux.

La 53e réunion des Dix a eu lieu le mardi 26 février 2019 à l’Université de Montréal grâce à notre collègue Dominique Deslandres et au Département d’histoire de cette université. Les sociétaires ont alors eu le privilège d’une visite particulière aux Archives institutionnelles, accueillis par Éric Bouchard, bibliothécaire responsable des livres rares et des collections spéciales. Le lancement du 72e numéro des Cahiers des Dix a été lancé pour clôturer cette journée à l’Université de Montréal.

Pour leur rencontre pré-estivale, les Dix ont eu le plaisir d’être accueillis chez Gilles Gallichan, le vendredi 17 mai à Sainte-Pétronille, île d’Orléans. Cette journée s’est terminée par une visite de l’église patrimoniale de Sainte-Famille, commentée par Henri-Paul Thibault.



In Memoriam : décès de Lucille Malchelosse (1924-2019)
Le 13 septembre dernier est décédée une grande et fidèle amie des Dix. Lucille Malchelosse, fille de l’un des fondateurs de la Société des dix Gérard Malchelosse, secrétaire perpétuel, nous a quitté à l’âge de 94 ans. Les dix veulent lui rendre hommage et exprimer nos plus sincères condoléances aux familles Malchelosse et De Garie.