Chronique # 71 (2017)

Jocelyne Mathieu
avec la collaboration de Gilles Gallichan


Dominique Deslandres, élue au dixième Fauteuil
Présentation de Denys Delâge

Dominique Deslandres est professeure titulaire au département d’histoire de l’Université de Montréal où elle enseigne depuis 1992. Ses études l’ont conduite de l’Université McGill à l’Université de Montréal, à l’Université de Paris 1 et à William and Mary University en Virginie. Elle a participé, en 2000, à la fondation du Centre d’études des Religions de l’Université de Montréal. Son ouvrage majeur Croire et faire croire. Les missions françaises au XVIIe siècle, (Fayard 2003), porte sur les missions post tridentines en France et en Nouvelle-France : épistémè des missionnaires, art de la mission, volonté d’éradiquer et de convaincre, histoire comparée des mentalités à l’époque moderne. Par-delà du religieux, il s’agit du passage à la modernité, d’identité individuelle et collective et d’altérité.

Les ouvrages et articles ultérieurs sont multiples : autobiographies spirituelles, histoire des sulpiciens, genre, religion, mysticisme, mission et politique d’empire dans l’espace Atlantique.
En chantier deux vastes projets: Les femmes devant la justice coloniale et Les femmes de Montréal, -10 000 AA -1763, 3 vol. Montréal, Fides, oeuvre d’archéologie, d’histoire, de fiction.
Les Dix sont très reconnaissants envers Marie-Thérèse Lefebvre, nouvelle membre émérite, pour son implication dynamique et enrichissantes au sein des Dix ; nous l’en remercions très cordialement.


L’historien Jean-Marie Lebel, lauréat du prix des Dix 2018
Présentation de Gilles Gallichan

© Louis Arthur

Depuis quelques années déjà, la Société des Dix souhaitait offrir son prix annuel à Jean-Marie Lebel lors du lancement, à Québec, d’un numéro de ses Cahiers. L’anniversaire de la fondation de Montréal a un peu retardé, sans nullement en diminuer la pertinence, l’hommage que l’on voulait lui offrir. Le Prix des Dix vise à souligner la contribution à l’histoire nationale de ceux et celles qui travaillent, souvent dans l’ombre, avec passion et obstination, à faire connaître des pages encore mal connues de notre passé. Jean-Marie Lebel correspond tout à fait à cet idéal. Jean-Marie Lebel a fait ses études universitaires à Laval avec les professeurs, Jean Hamelin, Claude Galarneau et Jacques Mathieu. Par la suite, il a fait son chemin à force de travail acharné et de détermination tranquille. Il a multiplié les publications d’articles, de chroniques, de guides, d’albums et de monographies, éclairant l’histoire de la ville de Québec.  Il a engagé sa vie auprès de la Société historique de Québec, des Éditions Cap-aux-Diamants et il est devenu un conseiller discret et apprécié de nombreux organismes, d’établissements d’éducation et de gouvernements qui ont su faire appel à ses services.

Il a notamment collaboré à de nombreuses activités de la Commission de la Capitale nationale, dont le très populaire Tribunal de l’histoire, qu’il animait. Son érudition a fait de lui un conférencier recherché et un vulgarisateur de haut niveau. Il a donné des centaines de conférences pendant sa carrière, en plus d’enseigner au programme de l’université du 3e âge de l’Université Laval.

Il s’intéresse à de nombreux domaines satellites à l’histoire, comme la philatélie, la cartophilie, la généalogie, la protection du patrimoine; en fait, rien de ce qui touche à l’histoire ne lui est étranger. La liste de ses publications remplirait de nombreuses pages. Citons son guide du promeneur du Vieux Québec, maintes fois réédité, sa chronologie de Québec, publiée à l’occasion du 400e anniversaire de fondation de la Capitale, jusqu’à son dernier livre racontant l’histoire des 150 ans du magasin Laliberté, une institution commerciale de Québec.

Jean-Marie Lebel est aussi un humaniste et un ami fidèle pour ceux qui ont la chance de le connaître. Il a déjà reçu des honneurs bien mérités de la Ville de Québec et l’Assemblé nationale; à son tour, la Société des Dix est fière de remettre son Prix 2018 à Monsieur Jean-Marie Lebel.


Premier Fauteuil : Simon Langlois

Simon Langlois poursuit ses recherches en sociologie de la consommation. Il a publié « Convergence des consommations entre classes socioéconomiques et contraintes non monétaires au Canada » (avec Julien Bolaert et François Gardes) dans L’Actualité  économique, décembre 2017, p. 44-67. Il a rédigé un chapitre pour un ouvrage collectif soulignant les cinquante ans du Régime de sécurité sociale au Québec, « La révolution des genres de vie », dans Denis Latulippe [dir.], La sécurité sociale au Québec. Au cœur du développement d’une société, Québec, Presses de l’Université Laval, 2017 : 109-135.

Il poursuit des travaux sur la question nationale québécoise. Il a fait paraître un article d’opinion dans Le Devoir : « De la société distincte à la nation québécoise », Le Devoir, samedi 24 juin 2017, p. B5. Il a aussi mis la dernière main à une contribution portant sur l’évolution de l’appui à la souveraineté du Québec, 1995-2015, à paraître dans un ouvrage collectif.

Il a présenté une communication au congrès de l’American Sociological Association, tenu à Montréal en août 2017, intitulée « Everett C. Hughes, Jean-Charles Falardeau and the Programme de recherches sociales » dans un atelier portant sur Everett C. Hughes, Montreal and French Canada.

Simon Langlois fait partie des dernières cohortes de diplômés des collèges classiques, ayant obtenu son baccalauréat es arts au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1967. Il a signé l’introduction d’un fascicule préparé pour célébrer le cinquantième anniversaire de la 135e promotion de diplômés dans l’histoire de ce collège : « La 135e promotion et la génération lyrique », dans Bernard Pelchat [dir], La 135e promotion CSA [Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ], Québec, p. 4-5.

Simon Langlois publie depuis le 16 novembre 2011 un blogue sur le site de la revue Contact de l’Université Laval intitulé Regards sur la société. Il traite de différents enjeux auxquels est confrontée la société québécoise, à la lumière de recherches sociologiques susceptibles de les éclairer, que l’on trouvera à l’adresse suivante : http://www.contact.ulaval.ca/blogues/.

L’association canadienne des sociologues a souligné la carrière de Simon Langlois en lui décernant le Outstanding Contribution Award, en juin 2017 lors de son congrès annuel à Toronto.


Deuxième fauteuil : Andrée Fortin

Andrée Fortin travaille actuellement sur l’imaginaire de l’espace et sur la mémoire de la ville. Elle a publié avec Pascale Bédard en 2016, « Un esprit libre », Recherches sociographiques, vol. LVII, nos 2-3, p. 583-597. Elle a donné une communication intitulée « Les revues de sciences humaines et sociales de langue françaises au Québec. Engagement dans la cité et patrimoine scientifique », Revues de sciences humaines et sociales de langue française, Enjeux de la recherche, au colloque de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (acfas) à Montréal, le 8 mai 2017. À Université Laval, elle a aussi participé à une Table ronde, Les élections  municipales en questions, « Enjeu au-delà des enjeux : penser à large échelle et à long terme », le 3 octobre 2017.


Troisième Fauteuil : Gilles Gallichan

En 2017, Gilles Gallichan a poursuivi le travail d’édition d’un ouvrage à paraître chez Septentrion en 2018, sur l’histoire de l’église désacralisée de Saint-Charles de Limoilou (Québec), laquelle est actuellement en cours de requalification. L’ouvrage est réalisé en collaboration avec le photographe Marc Lajoie. Ce travail l’a conduit à une collaboration suivie avec la Société historique de Limoilou. Plusieurs visites du quartier ont été organisées dans les rues du secteur pendant l’été. Il s’est associé à des projets reliés à l’histoire de Limoilou en architecture, avec madame Tania Martin de l’École d’architecture de l’Université Laval, et en archéologie, avec les professeurs Allison Bain et Réginald Auger.

Activités

  • Le 31 mai, il a participé à l’émission Visions d’histoire avec madame Martine Dumais, sur les ondes de la station Radio-Galilée sur le thème de l’histoire de Saint-Charles.
  • Le 29 mai, il a donné une conférence sur le rôle de Québec comme capitale, au Centre Jean-Guy-Drolet, à Québec et, le 6 novembre, sur l’histoire du livre et des bibliothèques au Cégep de Thetford-Mines.
  • Le 9 avril, il a participé à l’hommage rendu à monsieur Yves Beauregard par le Salon international du Livre de Québec.
  • Au cours de l’année, il a poursuivi sa collaboration avec le Comité sur le Patrimoine religieux de l’Île d’Orléans qui travaille à un inventaire des biens des anciennes paroisses de l’Île d’Orléans.
  • Pour le mois de janvier 20l8, il prépare une communication à un colloque organisé conjointement par l’Assemblée nationale et par le lieutenant-gouverneur du Québec sur la contribution du Barreau à la vie politique et parlementaire avant 1867.

Quatrième Fauteuil : Denys Delâge

Denys Delâge est à rédiger le mémoire pour les Makwanini-Algonquins ou Magouas de la région de Trois-Rivières pour déposer à la Cour en décembre 2017 en vue de la reconnaissance du statut légal d’Indiens. Avec Jean-Philippe Warren, il vient de publier Le Piège de la liberté. Les peuples autochtones dans l’engrenage des régimes coloniaux aux éditions Boréal. Il a présenté plusieurs  communications :

 

  • « Les Makwanini-Algonquins de Trois-Rivières contre l’oléoduc Énergie-Est », conférence dans le cadre du 75e anniversaire de la revue Relations et du Centre justice, Bibliothèque Bonenfant, Université Laval, le 20 octobre 2016;
  • « Symboles et rituels de la Grande paix de Montréal de 1701 », Séminaire de 2e et 3e cycles : «Symboles et fonction symbolique» Département de sociologie Université Laval, le 23 mars 2017;
  • « Les Autochtones du Canada : perspective historique autour d’une question et d’une revendication nationale », Panel 6 : Territoire, droits et identités autochtones au Canada ;
  • Président de la séance monsieur Thierry Dominici, Université de Bordeaux, 7e Congrès des associations francophones de science politique Organisé par la Société québécoise de science politique, UQAM, le 17 mai 2017;
  • « La Grande Paix de Montréal de 1701 », Congrès de la Fédération des
    Sociétés d’histoire du Québec, le 19 mai 2017;
  • « Dialogue entre Français et Amérindiens en contexte colonial métis », Congrès de L’association Québécoise d’Histoire de la Pharmacie et Symposium Louis Hébert, commémoratif du 400e anniversaire de l’arrivée à Québec de Louis Hébert et Marie Rollet, le 31 mai 2017;
  • « Les Autochtones, le multiculturel et l’interculturel : comment s’y démêler et y voir clair », École d’été /PLU 6909 Pratiques et politiques en contexte interculturel. Laboratoire de recherche en relations interculturelles (LABRRI). Centre d’études et de Recherches internationales, Université de Montréal, le 19 juin 2017;
  • « Historien et interprète de chansons de voyageurs », Les Trésors de la Capitale : Le canot de César Newashish, Palais Montcalm, Pour le Musée de la Civilisation et pour la Commission de la Capitale Nationale, le 20 février 2017.

Cinquième Fauteuil : Laurier Lacroix

Publications en 2017

  • « Gilles Mihalcean, Paquets de lumière », dépliant, Montréal, Direction de
    la culture et du patrimoine Ville de Montréal, Bureau d’art public, 2017.
  • « Le fonds de tableaux Desjardins, un feuilleton épique », « Les fonds Desjardins
    et Joseph Légaré à l’origine du musée d’art au Québec », « Copie ou appropriation : la réception artistique des tableaux du fonds Desjardins », « Répertoire des tableaux du fonds Desjardins », choix des « Documents se rapportant aux envois de 1817 et de 1820 des tableaux du fonds Desjardins » et huit notices au catalogue, Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins. Peintures des  XVIIe et XVIIIe siècles des musées et églises du Québec, Gand, Snoek, 2017,
    p. 63-75, 211-212, 226-227, 229-230, 240-243, 256-261, 264-267, 271-301.
  • Laboratoire de l’intime. Les natures mortes d’Ozias Leduc, Joliette, Musée d’art
    de Joliette, 2017, 40 p. Également publié en anglais sous le titre Confidential
    Experiements. The Still Lifes of Ozias Leduc.
  • « L’illustration et les beaux-arts, une expression de la modernité », site web
    À la découverte de Raoul Barré : créateur d’un siècle nouveau, Cinémathèque québécoise,
    mis en ligne en mars 2017.
  • « À Stéphanie Béliveau », Les Écrits, no 148, novembre 2016, p. 195-198.
  • « Aimer c’est parler avec l’absence », texte de présentation, Jean McEwen
    1923-1999, De ma main à la couleur / Hand to Colour, Londres, Black Dog
    Publishing, 2016, p. 6-13.
  • Lisette Lemieux, l’essence des mots, édition numérique, Musée de Lachine,
    2016. 23 p.

Communications en 2017

  • « Les tableaux historiques du Chalet du Mont-Royal. Un projet décoratif
    unique », conférence, Montréal, Chalet du Mont-Royal, Les Amis de la Montagne,
    31 août 2017.
  • « Le décor d’Ozias Leduc à l’église Saint-Enfant-Jésus du Mile End », conférence,
    Montréal, Kermesse littéraire du Mile End, 27 août 2017.
  • « L’image faite corps, la pratique du tableau vivant au Québec avant 1920 »,
    conférence d’ouverture du colloque Stay Still, Translate, performance, présentation,
    conservation du tableau vivant au Canada, Musée d’art contemporain de Montréal,
    17 et 18 février 2017.
  • « De l’architecte au scénographe. L’architecture contemporaine des salles
    d’exposition », Le musée comme événement architectural, Colloque international
    sur l’architecture muséale et son impact sur la vie des collections, CIECO/Musée
    national des beaux-arts du Québec, 5 novembre 2016.

Sixième Fauteuil : Bernard Andrès

Avec Pierre Hébert, de l’Université de Sherbrooke et la collaboration d’Alex
Gagnon, Bernard Andrès prépare un Atlas de la littérature québécoise (à paraître chez Fides). Participeront à cet atlas Fernand Harvey, Laurier Lacroix et Yvan Lamonde, sociétaires des Dix, ainsi que de nombreux et nombreuses canadianistes du Québec, du Canada et de l’étranger. Il  poursuit son projet CRSH sur « L’archéologie littéraire de l’humour au Québec ». En 2017, il est intervenu dans les rencontres suivantes :

  •  « Québec-Amériques: une littérature, fille de l’humour », communication au colloque international « Espaces et littératures des Amériques : mutation, complémentarité, partage » Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, France, 25 juin 2017.
  •  « Les filiations de l’humour québécois », communication au 29e Congrès de l’International Society for Humor Studies, Montréal (UQAM), 13 juillet 2017.
  •  « Voyages, costumes et coutumes de Jacques Grasset de St-Sauveur (1757-1810) », communication au 1er Colloque international de l’Association Tunisienne des Études sur les Lumières « Voyages et voyageurs aux temps des Lumières », 11 septembre 2017, Hôtel de ville de Djerba, Tunisie.
  •  « L’humour des Innus à l’époque des jésuites », communication au huitième colloque des Jeunes chercheurs européens en études québécoises, Montpellier, France, Université Paul-Valéry, 6 octobre 2017.

Septième Fauteuil : Jocelyne Mathieu

Jocelyne Mathieu est toujours active dans le domaine de l’enseignement et
de la recherche sur la vie quotidienne, le costume et les textiles. Membre de
l’Association française pour l’étude du textile, elle a présenté en novembre dernier une communication intitulée « Du fonctionnel au décoratif : renouvellement des arts textiles au Québec (1930-1950) » aux Journées d’étude annuelles en novembre 2016, à Aubusson, à la Cité internationale de la tapisserie; le texte est publié dans Architecture et Textile : aménager l’espace, paru chez Sépia (p. 29-38). Elle poursuit sa collaboration dans le Groupe d’intervention scientifique (GIS) Apparences, corps et sociétés sous la direction de Jean-Pierre Lethuillier de l’Université de Rennes. Pour parler du costume et de la mode, elle a participé à l’émission 3600 secondes d’histoire sur la station CHYZ en compagnie de la jeune historienne Louise Lainesse. En décembre 2016, elle a été invitée à l’Université de Lille 3 pour une thèse de Alexia Fontaine, en cotutelle sous la direction de Philippe Dubé et Odile Parsis, sur les collections de costume en Franc et au Québec. Invitée par sa collègue Mylène Bédard en janvier 2017, elle a participé au séminaire de littérature du Centre de recherche  interdisciplinaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILCQ) « Femmes et imaginaires médiatiques », communication sur la mode dans les périodiques et magazines féminins. Est sous presse un texte pour le collectif « La vie culturelle de Montréal 1930-1940 » sous la direction de Marie-José des Rivières et Denis Saint-Jacques.


Huitième Fauteuil : Fernand Harvey

Fernand Harvey poursuit ses recherches sur l’histoire des politiques culturelles du Québec dans le but de publier un livre-synthèse sur le sujet qui couvrirait une première période débutant en 1855 avec Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, surintendant de l’Instruction publique dans le gouvernement du Canada-Uni et se terminant avec Jean-Paul L’Allier, ministre des Affaires culturelles, en 1976.

Fernand Harvey a présenté une communication intitulée « Aux sources des
politiques culturelles de l’État québécois, de P.-J.O. Chauveau à Lomer Gouin, 1855-1920 », dans le cadre du colloque « Autour de l’oeuvre d’Yvan Lamonde », organisé à Edmonton par l’Institut pour le patrimoine de la francophonie canadienne de l’Ouest canadien, University of l’Alberta, Campus Saint-Jean, le 26 octobre 2017.

Il a également participé au 9e séminaire du Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT) qui s’est tenu au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS à Québec, les 4 et 5 mai 2017. Sa présentation s’intitulait : « La première génération des chercheurs  universitaires en études régionales à l’Université du Québec à Rimouski », soit la période  1973-1980 où il a lui-même été impliqué dans le développement scientifique et institutionnel de ce champ de recherche.

Fernand Harvey a poursuivi sa participation au Comité scientifique consultatif mis sur pied par le ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’opération de révision de la Politique culturelle du Québec de 1992. Il a notamment assisté aux deux jours du Forum national de consultation tenu à Montréal les 5 et 6 septembre 2017, alors que 56 organismes du milieu culturel, artistique et médiatique ont fait part au ministre Luc Fortin de leur réaction et de leur proposition dans le but d’améliorer la première version du document Partout la culture. Politique québécoise de la culture (juin 2017, 43p.). La version finale de cette politique culturelle sera accompagnée d’un Plan d’action. Rappelons que le comité scientifique est composé de 13 professeurs-chercheurs issus des différentes universités à travers le Québec. Le ministère s’est également assuré de l’avis d’un Comité-conseil de huit membres issus de divers terrains de pratique culturelle.


Neuvième Fauteuil : Louis-Georges Harvey

Louis-Georges Harvey a présenté un texte intitulé «John L. O’Sullivan’s
“Canadian Moment” : The Democratic Review, Manifest Destiny and the Canadian Rebellions » dans le cadre de l’atelier « Revolution across Borders. The ‘Canadian Rebellions of 1837-38’», Université McGill, le 25 mars 2017. Nommé Visiting Scholar à la State University of New York (Plattsburgh), il y prononce deux conférences : «Lower Canada’s Anglophone Population in an Age of Political Turmoil», au Center for the Study of Canada & Institute on Québec Studies (4 avril 2017), et «Commemorating Canada’s 150th: A View from Québec», Visiting Scholar in Residence campus-wide lecture (5 avril 2017). Il participe au colloque «Untold Stories of the Past 150 Years», au University College Dublin, en Irlande, et y présente une communication intitulée «From National Dreams to National Nightmares: Confederation, Carbon, and Community in Canadian Historical Memory». À une table ronde présentée dans le cadre de la Journée d’étude de l’APHCQ, «Événements fondateurs et commémorations : enjeux historiques et mémoriels», il se penche sur «La raison d’État canadienne et la véritable nature du pacte de 1867». Enfin, il participe à une table ronde en compagnie d’Éric Bédard, Jason Opal et Julie Guyot sur « Les Rébellions de 1837-38 : histoire nationale, histoire transnationale » parrainée par le Wilson Institute de l’Université McMaster, et tenue à la Prison des Patriotes (Montréal), le 19 octobre 2017.

Dans le cadre du 375e anniversaire de la fondation de Montréal, Louis-Georges Harvey est invité à l’émission Mtl : ça se discute diffusé sur les ondes de Radio Québec (7 avril 2017) et animé par Marie-France Bazzo ou il s’entretient de l’occupation de la ville par les troupes américaines en 1775-1776 et du mouvement annexionniste de 1849. Il est aussi interviewé sur le «Scandale du Pacifique» pour la série web «L’autre 150e» (3 novembre, 2017).

Il a publié «Le Moment républicain du Bas-Canada», Recherches sociographiques, LVIII, 1 (2017) : 181-194, et «Confédération, capitalisme et carbone : la difficile conciliation des origines politiques avec les valeurs contemporaines», Argument, vol. 19, 2 (printemps-été 2017), p. 6-21. Il aussi publié des recensions dans la University of Toronto Quarterly et la Revue d’histoire de l’Amérique française.


Dixième Fauteuil : Dominique Deslandres

Bien qu’ayant rejoint la Société des Dix tout récemment, Dominique Deslandres fait déjà part d’un riche bilan durant la dernière année. Elle est chercheure principale sur le projet Genre et procédures d’appel au tribunal du roi, 1608-1765, subventionné par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (C.R.S.H.)

Dominique Deslandres a publié Les femmes de Montréal, -10000 AA -1763, 3 vol. Montréal, Fides ; Une histoire de sexe : Genre, religion et politique d’empire dans l’Amérique française, 16e-18e siècle. En cours, subventionné par le CRSHC /Fayard/Fides ; et Folle de Dieu. Marie de l’Incarnation, une triographie. Montréal, Fides. En 2017, est paru « Montréal au temps des filles du Roy », Société d’histoire des Filles du Roy, dans le collectif, Filles du Roy pionnières de Montréal, chez Septentrion (p.28-59).

Le 29 avril 2017 Dominique Deslandres a été invitée à prononcer une communication intitulée « De Ville-Marie à Montréal, que reste-t-il des fondements mystiques de la ville? » table ronde animée par Raymond Lemieux dans le cadre de Metropolis Bleu ; elle a été professeure invitée à l’Université de Bologne en avril 2017, pour participer au cours de Paola Pucini « Le genre et la rencontre de l’Autre » ; toujours en avril dernier, elle a été conférencière sur Les femmes des
Montréal. 2. Amérindiennes et Françaises, Les Belles Soirées, Université de Montréal
auditorium de la BAnQ-Vieux-Montréal et sur Les femmes de Montréal.1. Hochelaguiennes
Les Belles Soirées, Université de Montréal auditorium de la BAnQ-Vieux-Montréal ; elle a aussi participé à la Journée d’études Se dire, se faire: autobiographies spirituelles féminines au XVIIe siècle (France-Nouvelle France) le 4 avril 2017 à l’Université de Montréal ; en novembre dernier, elle a prononcé une conférence intitulée : « De la fondation de Montréal à nos jours : l’apport de la culture philanthropique », au Sommet 2017 sur la culture philanthropique, Fondation Mallet.

En mars dernier, Dominique Deslandres a prononcé « Faut-il s’excuser de son histoire ? », billet pour C’est toujours la même histoire, émission radiophonique animée par Joël Le Bigot, enregistré le 24 mars 2017 Radio-Canada, rediffusé en 2018 ; en avril suivant, elle a répondu à une entrevue avec François Guérard, pour l’article « Montréal se raconte », dans la revue Les Diplômés, paru au printemps 2017 ; elle a aussi répondu à l’invitation de Sylvain Lumbroso pour une entrevue dans la série audio sur la science et l’histoire, à paraître dans la revue Québec-
Science.

Il est prévu qu’en 2018, elle participe elle présente la communication « L’action féminine entre raison et mysticisme » Marie Guyart de l’Incarnation (Tours, 1599-Québec, 1672) : Singularité et universalité d’une femme de coeur et de raison ; qu’elle prononce la communication intitulée Les Catin de Montréal ou le genre au tribunal du roi au XVIIIe siècle «, au colloque Voices from the Legal Archives»/Voix(Voies) des archives judiciaires, University of Western Ontario ; et Religion and Politics in Early America à St. Louis, USA en mars 2018.


Un Prix du Québec à un membre émérite des Dix : Jean Simard reçoit le Prix Gérard-Morisset

Le Prix Gérard-Morisset est décerné depuis 1992 pour souligner une carrière consacrée au patrimoine. En 2017, notre collègue Jean Simard, membre émérite des Dix (7e fauteuil), en est le récipiendaire. Originaire de Québec, Jean Simard obtient en 1962 un baccalauréat en pédagogie
de l’Université Laval, en 1963 un baccalauréat en philosophie de l’Université de Montréal, en 1966 une licence ès lettres en histoire de
l’Université Laval, en 1972 un doctorat en sciences historiques de l’Université de Strasbourg (France).

Il mène une carrière de professeur à l’Université Laval de 1972 à 2000, année de sa retraite. Spécialiste de l’iconographie, de l’art populaire, de la religion populaire et du patrimoine religieux, son enseignement portait sur l’ethnologie du Québec et des Francophones en Amérique du Nord. Il a publié une dizaine d’ouvrages et une centaine d’articles, rapports et comptes rendus de recherche, a donné plus de cinquante communications scientifiques et des conférences publiques, a fourni des prestations à la radio et à la télévision, écrit des scénarios de films documentaires et d’expositions thématiques et a dirigé pendant plusieurs années les destinées de revues scientifiques. En 1991, il entre à la Société des Dix dont il est le secrétaire de 1995 à 2000 ; il occupe alors le 7e fauteuil. Il a reçu plusieurs reconnaissances et, bien qu’à la retraite de l’Université Laval depuis l’an 2000, il est toujours actif en recherche et pour la diffusion du patrimoine.

La Société des dix le félicite très chaleureusement !


Yvan Lamonde reçoit le prix Pierre-Vadeboncoeur
Yvan Lamonde, membre émérite de la Société des Dix [ 2e Fauteuil ], a reçu le prix Pierre-Vadeboncoeur offert par la CSN, pour son essai Un coin dans la mémoire, paru en 2017.


En l’honneur du regretté Benoit Lacroix
Nous soulignons la publication d’une première biographie de Benoît Lacroix
par Guy Laperrière de l’Université de Sherbrooke. Le père Lacroix qui a été
membre des Dix, 7e fauteuil, est décédé le 2 mars 2016. Vient tout juste de paraître Benoît Lacroix : un dominicain dans le siècle, Montréal, Éditions Médiaspaul, 2017, 250 p.


Rencontres des Dix
La rencontre estivale annuelle a eu lieu au Musée national des beaux-arts de Québec, le 15 juin dernier. Notre collègue Laurier Lacroix nous a fait bénéficier de son érudition par une visite guidée de l’exposition de la Collection Desjardins alors qu’il avait agi comme conservateur associé à l’exposition.

De gauche à droite, à l’arrière : Laurier Lacroix, Fernand Harvey, Louis-Georges Harvey, Denys Delâge, Bernard Andrès ; devant :
Yvan Lamonde, Jocelyne Mathieu, Gilles Gallichan et Andrée Fortin.

Le 10 novembre dernier, les Dix se sont réunis au Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal où l’accueil de la directrice Madame Louise Verdant fut des plus chaleureux. Les Dix ont aussi eu la chance de visiter le Musée en compagnie d’un guide chevronné en la personne de Monsieur Jean-René Marchand. Marie-Thérèse Lefèbvre s’est jointe au groupe pour la visite de l’exposition.

De gauche à droite, à l’arrière : Denys Delâge, Gilles Gallichan, Bernard Andrès, Simon Langlois, Fernand Harvey, Louis-Georges Harvey ; devant : Jocelyne Mathieu, Andrée Fortin, Marie-Thérèse Lefebvre, Laurier Lacroix et Dominique Deslandres.