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Numéro 75 (2021)
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Le temps était venu de se refaire une beauté. Les Cahiers des Dix présentent maintenant une nouvelle couverture, un nouveau format et une nouvelle maquette. Nous espérons ainsi offrir à nos lectrices et à nos lecteurs une publication plus aérée, donc plus agréable à lire. Chapeau bas, une fois encore, à notre éditeur Christian Laliberté, qui a ainsi donné une facture plus moderne à notre parution annuelle.

Ce 76e numéro est inauguré par Louise Pothier, archéologue de son état, qui raconte la restauration et la mise en valeur du plus ancien égout collecteur au Canada, situé au cœur du quartier historique de Montréal. Elle explique comment cette œuvre monumentale de génie civil en pierre taillée, conçue en 1832, a été transformée pour devenir, en 2017, un lien souterrain qui lie les pavillons du complexe muséal de Pointe-à-Callière. C’est à elle que nous devons le choix de l’illustration de la page couverture.

Dominique Deslandres revient sur ce qu’elle considère comme l’aspect le plus sombre de l’esclavage en Nouvelle-France, soit l’asservissement des enfants, du xvie au xviiie siècle, et dont les archives judiciaires, notariales et paroissiales révèlent la nature, la fonction, l’importance et la pérennité.

Toutefois, c’est l’art et l’histoire culturelle, dans la diversité de leurs expressions, qui ont inspiré les travaux de la plupart des Dix cette année. La peinture, la littérature, le théâtre, la télévision et l’humour sont à l’honneur.

La peinture. Christian Blais présente la Galerie des Présidents de l’hôtel du Parlement. On apprend que la tradition d’accrocher la toile des présidents sortants dans l’édifice du Parlement existe au pays depuis 1853.

La littérature. Simon Langlois retrace la genèse de la sociologie de la littérature dans les travaux de Jean-Charles Falardeau. Son analyse des principaux personnages de Maria Chapdelaine, l’étude de la vision du monde de son auteur, Louis Hémon, et l’examen des idéologies implicites dans ce roman permettent à Falardeau de montrer comment la réception d’une œuvre romanesque peut changer dans le temps et pose les balises de ses travaux à venir.

Le théâtre. Lucie Robert s’intéresse aux petits théâtres d’essai, animés par des troupes d’amateurs, actifs à Montréal dans la décennie 1920 à un moment où le cinéma puis la radio commencent à s’implanter. Elle s’arrête à la deuxième série des Soirées de famille organisées par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1923 et qui les réunit au Monument-National.

La télévision. Louis-Georges Harvey parle du premier épisode de la série Artisans de notre histoire, présentée à Radio-Canada en juin 1961, intitulé Le demi-dieu et consacré à Louis-Joseph Papineau. Il explique les raisons pour lesquelles ce court métrage, écrit par Guy Dufresne et réalisé par Louis-Georges Carrier, présente Louis-Joseph Papineau sous un angle plutôt sombre.

L’humour. Un de nos membres émérites, Yvan Lamonde propose un article sur les Cyniques, groupe de jeunes humoristes connus pour leur ton irrespectueux et leurs envolées iconoclastes sur des sujets tabous. Lamonde se demande si leur anticléricalisme — qu’il nomme « les coups de crosse des Cyniques » — peut être considéré comme l’un des fers de lance de la laïcité au Québec.

Enfin, les sociétaires souhaitent la bienvenue à un nouveau membre, Jean-François Palomino, qui a été élu pour siéger au Fauteuil no 2. Archiviste et historien de formation, il est cartothécaire-coordonnateur à la Direction de la recherche et de la diffusion des collections de BAnQ. Depuis Pierre-Georges Roy et son fils Antoine, il y a belle lurette, la Société des Dix n’avait pas compté de spécialiste des archives en son sein. C’est dire que dès le prochain numéro, un nouveau champ de connaissance sera couvert par Les Cahiers des Dix.

Bonne lecture !

Christian Blais
Cosecrétaire de la Société des Dix