Le prix des Dix

Datant des années soixante, le Prix des Dix a été relancé en 2001. Il est destiné à honorer une personne pour sa contribution remarquable dans le domaine de l’histoire du Québec ou de l’Amérique française (recherche ou diffusion).

Les lauréats

Julie Roy, Prix des Dix 2022

Présentation par Yvan Lamonde

En 2021, la Société des Dix décerne son prix annuel à Julie Roy, gestionnaire des Services de référence à Bibliothèque et Archives Canada, institution où on n’a pas manqué de reconnaître ses bons coups et l’excellence de son travail.

Julie Roy personnifie la travailleuse de l’ombre, la chercheuse exceptionnellement originale en histoire des femmes et des écrivaines. Julie Roy aurait pu poursuivre sa carrière à l’université après un doctorat en études littéraires sous la direction de Bernard Andrès. Elle a dû faire trois postdoctorats !

Elle a été chercheuse subventionnée pendant cinq ans et chargée de cours. Puis elle a décidé de se réorienter en complétant une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information. Après avoir assumé diverses responsabilités à l’Université d’Ottawa, elle est actuellement Directrice de la Division des Services de référence à Bibliothèque et Archives Canada, institution où on n’a pas manqué de reconnaître ses bons coups et l’excellence de son travail.

Cette chercheuse a persisté et signe toujours des recherches de qualité. Elle a d’abord établi les fondations d’une histoire des « Strateìgies eìpistolaires et des formes de l’écriture feìminine de 1639 à 1839 » à la suite d’un imposant dépouillement de sources manuscrites et imprimées, dont la presse naissante. Au fil des ans, elle a identifié des auteures inconnues ou peu connues — Élise B. Larivière, Célina Bardy, Marie-Joseph Legardeur de Repentigny, Marie-André Regnard Duplessis Sainte-Hélène, par exemple —, mais surtout, elle a documenté et théorisé l’intuition qu’elle a eue au départ d’un lien entre l’écriture de lettres, les contributions aux journaux, la tenue de journaux personnels et l’écriture littéraire. On pendra comme indice sa contribution récente à Mens dans laquelle elle montre comment, chez les ursulines de Québec et de Trois-Rivières, la production d’un journal manuscrit en tout point semblable à la forme imprimée fut un autre creuset de l’écriture féminine.

On comprend mieux, par exemple, pourquoi et comment, par la suite, les couventines Henriette Dessaulles à Saint-Hyacinthe et Joséphine Marchand à Saint-Jean sont devenues épistolières, diaristes, journalistes. Il n’est pas sans intérêt de souligner qu’on s’est intéressé à Paris, à Marseille, à Dijon, à Nice à ses travaux.

Martine Dumais, Prix des Dix 2021

Présentation par Gilles Gallichan

En 2021, la Société des Dix décerne son prix annuel à Martine Dumais, enseignante émérite du niveau collégial québécois qui travaille depuis plus de 25 ans à faire connaître l’histoire et à éveiller la ferveur et la passion chez ses étudiants et ses étudiantes.

Madame Dumais est détentrice d’un doctorat en histoire de l’Université Laval (1994). Sa thèse portait sur l’histoire des femmes dans l’Antiquité tardive. Depuis, elle s’est consacrée à la recherche et à l’enseignement. Ses travaux ont notamment porté sur l’Antiquité romaine, sur l’histoire des femmes et sur l’histoire du Québec. Depuis plus de 25 ans, elle enseigne l’histoire au Cégep de Limoilou et à l’Université Laval. Elle a contribué au Dictionnaire biographique du Canada.

Martine Dumais est notamment appréciée pour les efforts qu’elle déploie en vue d’assurer aux étudiants et étudiantes une bonne préparation vers leurs études universitaires. Dans ce but, elle a contribué à des publications en sciences de l’éducation et dans le Bulletin de l’Association des professeures et des professeurs d’histoire des collèges du Québec. Préoccupée par l’intégration de la relève enseignante, elle participe à sa formation en encadrant les stagiaires et en présentant des conférences. Elle rend aussi disponibles divers moyens didactiques pour s’approprier l’histoire, notamment en ayant recours aux nouvelles technologies et en étudiant leurs impacts sur la réussite scolaire. Elle siège au comité de coordination de la réussite au Cégep de Limoilou et elle est très engagée dans le Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur (capres). En s’intéressant à l’Histoire du temps présent, elle cherche, entre autres, à mettre en valeur la démocratie. En 2018, elle a reçu un hommage de l’Assemblée nationale pour son engagement depuis 1992 à la préparation des candidats au Tournoi des Jeunes Démocrates vers lequel elle a attiré plusieurs étudiant.e.s issu.e.s de diverses communautés pour mieux les intégrer à la société québécoise.

Elle s’est beaucoup fait connaître à Québec en animant bénévolement depuis plus de 20 ans l’émission Visions d’histoire, diffusée sur les ondes de la station Radio Galilée (90,9 FM). Toujours à l’affût des publications en histoire du Québec, elle invite à son micro des historiens et des historiennes pour parler de leurs recherches et faire connaître leurs travaux. Plusieurs membres des Dix y sont allés à la suite d’articles publiés dans Les Cahiers des Dix.

En attribuant son prix annuel à Martine Dumais, la Société des Dix veut honorer son engagement et sa persévérance auprès de plusieurs cohortes d’étudiants et d’étudiantes. Elle veut également souligner le travail des enseignants et enseignantes du niveau collégial, particulièrement en histoire, dont les compétences peuvent souvent inspirer des carrières qui iront par la suite s’épanouir à l’université. Dans le cas de madame Dumais, son souci constant pour la qualité pédagogique au niveau collégial et son travail pour pousser ses étudiants et ses étudiantes vers un dépassement méritent amplement cette reconnaissance.

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2020 : Pierre Lahoud, historien et photographe, se consacre depuis plus de 40 ans à l’inventaire aérien du paysage québécois. Cet « arpenteur du ciel » a produit plus de 800,000 photographies du Québec et d’ailleurs. Ses photos ont été exposés dans plusieurs pays et vues par plus de 3 millions de personnes.

[présentation de Gilles Gallichan]
C’est au ministère des Affaires culturelles, devenu ministère de la Culture et des Communications que Pierre Lahoud a consacré une carrière de 35 ans, plus précisément, à la direction du Patrimoine. Il y a procédé à des inventaires territoriaux pour appréhender l’immense étendue du travail qu’il y avait à faire dans ce domaine. La grande région de la capitale nationale a été son principal champ de recherche. Il a travaillé sur presque tous les projets et les grands dossiers du patrimoine de Québec, de la rive sud, de la Côte-de-Beaupré et de l’île d’Orléans où il habite. Mais il a aussi été associé à des dossiers patrimoniaux dans la région de Montréal, au Saguenay et en Gaspésie.

Il a laissé sa trace dans la sauvegarde et la mise en valeur de plusieurs de nos grands monuments d’exception. Citons à titre d’exemples, le Monastère des Augustines à Québec, les Nouvelles casernes, vestiges des dernières années du Régime français à Québec, le Manoir Amable-Dionne et le site de la seigneurie des Aulnaies à Saint-Roch-des-Aulnaies, la reconstruction du manoir Philippe-Aubert-de-Gaspé, devenu le Musée de la Mémoire vivante à Saint-Jean-Port-Joli, le vieux couvent de Château-Richer et le monastère d’Oka. À l’île d’Orléans, qu’il affectionne particulièrement, il a beaucoup œuvré à la préservation de son caractère historique, notamment au Manoir Mauvide-Genest, à la Maison Drouin et à l’Espace Félix-Leclerc. Depuis la fusion des fabriques paroissiales de l’île, il préside un comité qui travaille à l’inventaire des biens et à la préservation du patrimoine religieux des anciennes paroisses de l’île d’Orléans.

Il a été professeur invité dans plusieurs universités au Québec et en France. Par son action compétente et discrète, il a contribué à la conservation de nombreux monuments et sites du Québec en leur donnant la base essentielle d’une expertise documentaire qui les protège de la bêtise et de l’oubli qui sont deux ennemis mortels de notre patrimoine.

Le chercheur, doublé d’un observateur, s’est fait photographe et c’est du haut des airs qu’il a colligé, au fil des saisons, un immense répertoire des paysages naturels et bâtis du Québec. Cette vision du territoire a donné une dimension nouvelle à l’étude du patrimoine et un regard neuf pour le comprendre. Paradoxalement, c’est à vol d’oiseau que Pierre Lahoud nous a fait découvrir les racines profondes de ce pays et du peuple qui l’a façonné, suscitant une fierté légitime devant tant de beauté.

Au fil des ans, il a publié, seul ou en collaboration, plus de trente livres, dont plusieurs témoignent de ses qualités de vulgarisateur. Le géographe Henri Dorion a été pour lui un collaborateur et un ami qui l’a accompagné dans cette aventure qui fait rayonner le Québec dans le monde. En 2019, Pierre Lahoud a déposé sa collection de près d’un million de photos, de clichés et de diapositives à la Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) pour y conserver la mémoire de milliers de sites et de paysages, car, on le sait, les paysages changent et peuvent aussi être menacés. Il s’agit d’un legs majeur pour le Québec tout entier.

Il a participé à la création de l’Association des beaux villages du Québec (1997) et des Villes et villages d’art et de patrimoine (1998) qui créent une saine émulation, contribuant à l’embellissement, à la revitalisation et à la mise en valeur de lieux qui ont su conserver l’essentiel de leur âme.

Pierre Lahoud est donc un formidable animateur culturel qui a sensibilisé les Québécois à la valeur de leur patrimoine et qui stimule à présent de nouvelles énergies à poursuivre une œuvre remarquable. La Société des Dix a tenu à lui remettre son prix pour l’année 2020 en signe de reconnaissance pour le travail accompli et d’encouragement pour l’avenir.

Lors de la soirée du lancement du Cahier n° 73 de la Société des Dix, qui s’est tenue le 12 février 2020 à la Librairie Laliberté de Québec, les travaux de l’historien Pierre Lahoud ont été reconnus par la remise du prix de la Société des Dix.

[tous les lauréats]



2019 : Louise Pothier, conservatrice et archéologue en chef à Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, a été élue au fauteuil no 8 de la Société des Dix; elle remplace Fernand Harvey à ce fauteuil qui devient membre émérite des Dix. La médaille des Dix a été remise à madame Pothier le 12 février 2020 à la Maison de la littérature à Québec par Fernand Harvey, secrétaire sortant.

Louise Pothier en compagnie de Fernand Harvey, secrétaire et de Laurier Lacroix membre des Dix

[présentation de Laurier Lacroix]
On nomme Montréalistes, les quatre-vingt-huit premières personnes qui se sont installées à Ville-Marie en 1642 et 1643. Dix ans plus tard, la Grande Recrue amène une centaine d’autres Français qui relancent la fondation de la future métropole.

Ces pionniers ont des descendants, les néo-Montréalistes qui n’ont de cesse de mieux connaître et de nous faire découvrir les origines de la colonie. Ces infatigables chercheurs évoquent les étapes du développement de Montréal et font revivre par le biais de l’archéologie, de l’histoire, de la muséologie et de la médiation culturelle la période de contact avec les Amérindiens, le début et le développement de la ville. Notre lauréate rappelait justement comme : « Il est difficile d’imaginer la complexité des situations diplomatiques, culturelles, religieuses et économiques qui ont eu cours dès les premières années au fort de Ville-Marie1. »

Louise Pothier fait partie de ce peloton de tête qui depuis 25 ans reconstitue écofact par écofact, fragment par fragment, document par document, le riche passé de Montréal. Détentrice d’un baccalauréat en études anciennes et en archéologie classique et d’une maîtrise en arts et traditions populaires de l’Université Laval, Louise Pothier s’intéresse d’abord à l’archéologie subaquatique dont elle étudie la collection provenant de la rivière Richelieu et conservée au musée David-M.-Stewart. Après un passage au Centre d’interprétation du Bourg de Pabos (Pabos Mills), la récipiendaire du Prix des Dix 2018 commence une longue et fructueuse relation avec le sous-sol montréalais en menant avec Pauline Desjardins une « Étude de potentiel archéologique du territoire du Vieux-Port de Montréal2 », puis une analyse du site LeBer situé à l’île des Sœurs3.

Elle est présente au Musée Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, dès sa fondation en 1993. D’abord comme réalisatrice puis chargée de projets en expositions, elle a ensuite occupé le poste de directrice des expositions de 2009 à 2013. Elle est maintenant conservatrice et archéologue en chef rattachée au développement du Musée. Chaque partie de ce musée, toujours en expansion, lui est connue. Elle s’est impliquée dans la mise en valeur du pavillon Fort de Ville-Marie et du premier égout collecteur au Canada. Puis, elle a suivi la conception et réalisation d’une exposition permanente sur la Station de pompage Youville. Elle dirige maintenant les recherches archéologiques menées sur le site du marché Sainte-Anne/Parlement du Canada-Uni. D’ailleurs, elle assure la coordination de l’École de fouilles en partenariat avec l’Université de Montréal sur le lieu de fondation de Montréal (Fort de Ville-Marie et château de Callière).

C’est dans le cadre de ses activités au musée qu’elle a mené plusieurs projets liés à des expositions novatrices et des publications d’importance. Pensons à  1701 – La Grande Paix de Montréal  (2001) ; France Nouvelle-France  (2004) ; Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs (2006) : Premières Nations, collections royales de France  (2007), en plus de piloter plusieurs projets internationaux impliquant les cultures africaine, bulgare, juive, gauloise et  japonaise.

En plus de ce travail considérable, Louise Pothier remplit des mandats au Centre d’interprétation du patrimoine sorelois, au Musée de l’Amérique française, à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, au Centre d’interprétation des Paléoindiens à La Martre en Gaspésie et au Musée des Sœurs Grises de Montréal. Ce rayonnement fait état de sa capacité de s’impliquer dans des dossiers complémentaires à ceux qu’elle dirige à Pointe-à-Callière et qui enrichissent le patrimoine culturel québécois. Louise Pothier n’est pas avare de son expertise et de ses conseils et en plus d’occuper des tâches d’enseignement, elle a été membre des conseils d’administration de l’Association des archéologues du Québec et de l’Institut d’histoire de l’Amérique française et membre du comité scientifique de l’Institut du patrimoine de Montréal.

Elle est cofondatrice et fut directrice (1992-1996) de la revue québécoise d’archéologie Mémoires Vives, auteure de livres et d’articles en patrimoine. Elle a signé plusieurs articles dans des revues spécialisées et de vulgarisation dont, entre autres, Recherches amérindiennes, Cap-aux-Diamants et Continuité. Enfin, mais la liste n’est pas exhaustive, elle est directrice du projet Archéolab.québec, dont l’objectif est de créer une collection archéologique de référence au Québec accessible sur internet. Elle est également directrice de la collection « Archéologie du Québec », produite par Pointe-à-Callière en partenariat avec le ministère de la Culture et des Communications, collection qui paraît aux Éditions de l’Homme.

Il faut entendre Louise Pothier évoquer l’un des sujets qui la passionne pour comprendre que son énergie est communicative et qu’elle réussit à convaincre et à impliquer les partenaires dans la mise sur pied de ses projets de recherche pertinents et novateurs afin d’ « imaginer l’extraordinaire potentiel que recèlent encore tous ces objets de civilisation4 ». C’est en reconnaissance de ce travail exceptionnel mené sur plusieurs fronts et différentes périodes historiques qui enrichissent non seulement l’histoire de Montréal, mais du Québec, que la Société des Dix accorde son Prix 2018 à cette chercheure et communicatrice de haut calibre.

1 Louise Pothier, « Le fort de Ville-Marie point de rencontre entre Amérindiens et Français », Cap-aux-Diamants, no 130, été 2017, p. 27.
2 « Étude de potentiel archéologique du territoire du Vieux-Port de Montréal », 5 cahiers, Montréal, Société du Vieux-Port de Montréal, 1989.
3 Louise Pothier et Françoise Duguay, Le domaine agricole d’un marchand aux 17e et 18e siècles. Le site LeBer à l’île des Soeurs : archéologie et histoire, Collection Patrimoines, série Dossiers no 85, Québec, ministère de la Culture, 1993.
4 Louise Pothier (dir.), Fragments d’humanité. Archéologie du Québec. Pièces de collections, Montréal, Pointe-à-Callière, Les Éditions de l’Homme, 2016, p. 14.

[tous les lauréats]



2018 : Jean-Marie Lebel, spécialiste de l’histoire de Québec, enseigne à l’Université du troisième âge de Québec (UTAQ) de l’Université Laval. Vice-président de la Société historique de Québec et de la revue Cap-aux-Diamants où il a publié de nombreux articles sur Québec, il est aussi un populaire chroniqueur d’histoire au magazine Prestige.

[présentation de Gilles Gallichan]
Jean-Marie Lebel a fait ses études universitaires à Laval avec les professeurs, Jean Hamelin, Claude Galarneau et Jacques Mathieu. Par la suite, il a fait son chemin à force de travail acharné et de détermination tranquille. Il a multiplié les publications d’articles, de chroniques, de guides, d’albums et de monographies, éclairant l’histoire de la ville de Québec. Il a engagé sa vie auprès de la Société historique de Québec, des Éditions Cap-aux-Diamants et il est devenu un conseiller discret et apprécié de nombreux organismes, d’établissements d’éducation et de gouvernements qui ont su faire appel à ses services. Il a notamment collaboré à de nombreuses activités de la Commission de la Capitale nationale, dont le très populaire Tribunal de l’histoire, qu’il animait. Son érudition a fait de lui un conférencier recherché et un vulgarisateur de haut niveau. Il a donné des centaines de conférences pendant sa carrière, en plus d’enseigner au programme de l’université du 3 e âge de l’Université Laval.

Il s’intéresse à de nombreux domaines satellites à l’histoire, comme la philatélie, la cartophilie, la généalogie, la protection du patrimoine; en fait, rien de ce qui touche à l’histoire ne lui est étranger. La liste de ses publications remplirait de nombreuses pages. Citons son guide du promeneur du Vieux Québec, maintes fois réédité, sa chronologie de Québec, publiée à l’occasion du 400 e anniversaire de fondation de la Capitale, jusqu’à son dernier livre racontant l’histoire des 150 ans du magasin Laliberté, une institution commerciale de Québec. Jean-Marie Lebel est aussi un humaniste et un ami fidèle pour ceux qui ont la chance de le connaître. Il a déjà reçu des honneurs bien mérités de la Ville de Québec et l’Assemblé nationale; à son tour, la Société des Dix est fière de remettre son Prix 2018 à Monsieur Jean-Marie Lebel.

Lors de la soirée du lancement du Cahier n° 71 de la Société des Dix, qui s’est tenue le 12 février 2018 à la Librairie Laliberté de Québec, les travaux de l’historien Jean-Marie Lebel ont été reconnus par la remise du prix de la Société des Dix.

[tous les lauréats]


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2017: Jean-Charles Déziel, est l’un de ces artisans qui œuvrent à la diffusion des connaissances historiques; il a été et demeure un réalisateur pour la radio, en plus d’être président de la Société historique de Montréal.

[présentation de Jocelyn Mathieu]
Montréalais de naissance, Jean-Charles Déziel a fait des études classiques au collège Brébeuf et en droit à l’Université de Montréal. Pendant toute sa vie – et de diverses manières – il s’est voué à l’histoire de Montréal.

En 1965, il a – tout juste – 25 ans lorsqu’il est embauché à la radio de Radio-Canada. Il y fera carrière durant 27 ans à titre de réalisateur. Les séries d’émissions qu’il réalise sont nombreuses. On y trouve des magazines d’information religieuse tels que L’autre rive, Terre nouvelle et Dialogue, ainsi que des émissions « jeunesse » : Si tous les gens du monde et L’important, c’est la rose. 

Par ailleurs, son intérêt pour les émissions à caractère historique se manifeste tout au long de ces années à Radio Canada. En collaboration avec des historiens chevronnés – tels Lucien Campeau, Michel Brunet, Marcel Trudel, René Durocher et Nive Voisine – il réalise des émissions sur l’histoire du Canada français. Il en va de même pour des séries culturelles relatives au Moyen Âge, au judaïsme, au protestantisme ou encore sur l’itinéraire de jeunes intellectuels à la recherche d’un maître à penser ; ce qui a donné la série Sur les traces d’un maître.

Certains se souviendront d’une série d’émissions qu’il réalise à partir de 1984 sur l’histoire religieuse du Canada français avec le père Emile Legault les dimanches matin.

Il s’associe aussi au Groupe de recherche de Jean Simard, professeur en ethnologie au Département d’histoire de l’Université Laval, pour réaliser une série d’émissions sur la religion populaire, souvent qualifiée de « patrimoine religieux méprisé ».

En 1995, Jean-Charles Déziel prend sa retraite de Radio-Canada. Va-t-il pour autant cesser toute activité dans son domaine de prédilection, l’histoire ? Ce serait mal connaître ce travailleur infatigable ! Deux ans plus tard, en effet, un ami de collège l’incite à devenir membre de la Société historique de Montréal. Il ne tardera pas à en devenir président en 2000.

Dès le début de sa présidence, il s’emploie à relancer et développer les services et les activités de la Société historique de Montréal dans trois directions complémentaires :

La première concerne la mise sur pied, en 2003, d’une bibliothèque dans les locaux de la Société, place Jacques-Cartier, pour y loger la collection de livres et de documents accumulés depuis la création de la SHM en 1858, mais qui demeurait dans des boîtes en entrepôt. Pour la réalisation de ce projet, il pourra compter sur une précieuse collaboratrice, madame Lise Lavigne, secrétaire de la Société, qui avait auparavant fait carrière à la Bibliothèque nationale du Québec.

Jean-Charles Déziel s’est également consacré à l’organisation une série de conférences mensuelles offertes par la Société historique de Montréal, en collaboration avec le Musée de la Pointe-à-Callière.

De plus, il convient de rappeler que monsieur Déziel est directeur de la revue Montréal en tête, qui est l’organe de la Société historique de Montréal. Pour la réalisation de cette publication, il s’est entouré d’une équipe qui comprend notamment Michel Lapierre, rédacteur-en-chef, et Lise Lavigne, secrétaire de rédaction.

Enfin, je m’en voudrais de passer sous silence l’une de ses réalisations les plus originales dans le domaine de la diffusion de l’histoire : la mise sur pied, dès 2002, d’un studio d’enregistrement pour la radio dans les locaux de la Société historique de Montréal. C’est grâce à cette infrastructure légère et fonctionnelle qu’il a pu lancer la série d’émissions intitulée « Nouveaux regards sur notre histoire », produite par la Société et diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie à Montréal et dans plusieurs régions du Québec.

Au fil des années, ont été invités à cette émission hebdomadaire un nombre impressionnants d’historiens, d’essayistes et d’étudiants à la maîtrise ou au doctorat qui désiraient de faire connaître au grand public leur livre le plus récent ou les résultats de leurs travaux de recherches. L’équipe de cette série d’émissions – qui comprend notamment Éric Lebel et l’historien Robert Comeau – a aussi capté les délibérations de plusieurs colloques consacrés à l’histoire de Montréal ou à celle du Québec et du Canada en général. Les émissions produites depuis 2010 dans le cadre de cette série ont été rendues disponibles en baladodiffusion sur le site Web de la Société.

C’est dans le cadre de cette émission hebdomadaire que fut produite, en 2007 et 2008, la série intitulée « Des montréalais parlent de Saint-Sulpice » à l’occasion du 350e  anniversaire de l’arrivée des Sulpiciens à Montréal.

Au total, à raison d’une nouvelle émission hebdomadaire d’une heure depuis maintenant 15 ans, c’est un corpus audio de quelque 450 émissions à caractère historique qui a ainsi été produit et conservé, dont la moitié est accessible pour le public en baladodiffusion.

Une telle performance de la part d’une Société historique et de son président qui disposent de peu de moyens financiers et qui comptent principalement sur le bénévolat   mérite d’être soulignée ! D’autant plus que les grands médias d’information que sont la radio et la télévision – contraints par des temps d’antenne limités – ont depuis longtemps cessé de s’intéresser à la réalisation d’émissions qui traitent en profondeur de l’histoire du Québec et de la société québécoise.

Il revient à Jean-Charles Déziel d’avoir saisi tout le potentiel que constituaient certaines stations de radio spécialisées comme Radio Ville-Marie pour la diffusion d’émissions à contenu historique approfondi.

Au fond, on peut se demander si Jean-Charles Déziel n’a pas atteint, au cours de sa vie professionnelle, l’idéal humaniste dont il s’était imprégné durant ses études classiques. Il aura été – et continue d’être – un véritable passeur culturel, au-delà d’un simple diffuseur de contenus. À la fois modeste quant à son rôle, mais enthousiaste et particulièrement efficace dans son action, il a largement contribué à mettre en valeur ceux et celles qui produisent la connaissance historique.

En voulant ainsi honorer les réalisations culturelles de Jean-Charles Déziel, c’est en même temps tout le travail de l’armée de bénévoles qui anime les sociétés d’histoire à travers le Québec que la Société des Dix désire saluer.

Au nom de la Société des dix, j’ai le plaisir de remettre le Prix des dix 2017 à Monsieur Jean-Charles Déziel, en cette année du 375e anniversaire de Montréal.

[tous les lauréats]


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2016 : Richard Foisy, chercheur et historien de l’art
Fidèle à sa pensée de reconnaître les « travailleurs de l’ombre », ceux qui font oeuvre d’érudition et qui sont rarement reconnus dans le milieu de la recherche universitaire, la Société des Dix attribue son prix annuel à Richard Foisy. Il est présenté par notre collègue Laurier Lacroix. D’abord connu dans le milieu musical et littéraire, Richard Foisy oeuvre également comme chercheur et historien de l’art. Il a mis en musique et interprété les poèmes de plusieurs écrivains québécois. Ses spectacles, souvent repris, lui ont valu dès 1991 le premier prix d’interprétation aux Rencontres francophones du spectacle à Sancoins. En 1998, il publie son propre recueil, Le Propre du temps (éditions Le Temps Volé) avec des illustrations de Réjeanne Lizotte.Cependant, c’est à l’écrivain Jean Narrache qu’il consacre une bonne partie de ses travaux. Dès 1993, il organise, à l’occasion du centenaire de sa naissance, une exposition à la Bibliothèque nationale du Québec et y présente un spectacle de poèmes dits et chantés. À cette occasion les éditions de l’Hexagone publient une anthologie de poèmes et de proses de Jean Narrache, Quand j’parl’ pour parler (réédition chez Typo en 2015). Ce travail de reconstitution de la carrière d’Émile Coderre (1893-1970) se poursuit jusqu’en 2015 avec la sortie d’un CD intitulé, Richard Foisy chante Jean Narrache et la publication de la biographie exhaustive de Jean Narrache, Un poète et son double (éditions de l’Hexagone).

Parallèlement à la préparation de ces publications, Richard Foisy collabore en 1998 à la mise sur pied du Centre de recherche sur l’atelier de L’Arche et son époque dont il devient le directeur. Le Centre a pour mission d’étudier les activités de cet important atelier du Vieux-Montréal, actif de 1904 à 1929. Un bulletin de liaison, Le Piscatoritule (48 numéros parus), est préparé par le directeur et relate l’état d’avancement des travaux du Centre. L’atelier de l’Arche a réuni de nombreux artistes et intellectuels montréalais. Richard Foisy s’attache à mieux faire connaître les individus et regroupements qui le fréquentaient et auxquels il a consacré publications et expositions. Plusieurs manifestations témoignent du travail accom­pli et d’autres réalisations sont en cours de préparation.

De plus, Richard Foisy a attiré l’attention sur la carrière de l’artiste Maurice Lebel en publiant en 2013, Maurice Le Bel (1898-1963), graveur et peintre : du terroir à l’abstraction. Cette monographie était accompagnée d’une exposition au Centre d’exposition Lethbridge de la Bibliothèque du Boisé de l’arrondissement de Saint-Laurent.

Collaborateur aux publications sur Rodolphe Duguay (Journal 1907-1927 (2002, éditions Varia) et Toussaint-Xénophon Renaud (2006, éditions Carte Blanche), Richard Foisy est régulièrement invité à partager les résultats de ses recherches avec le Musée national des beaux-arts du Québec et le Musée des beaux-arts de Montréal.

Comme on le remarque, ce sont plusieurs figures culturelles méconnues que notre récipiendaire met en lumière. Ce travail d’érudition apporte une contribution unique à la vie culturelle québécoise. C’est dans le but de souligner sa participation à l’enrichissement de notre histoire que la Société des Dix lui accorde son prix 2016.

[tous les lauréats]


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2015 : Denis Vaugeois, historien et éditeur
Il devient professeur d’histoire et enseigne dans diverses institutions tout en poursuivant des études qui le conduisent à une licence en lettres (1959) et une licence en pédagogie (1962) à l’université de Montréal et à une scolarité de doctorat en histoire à l’université Laval (1975).En 1965, il devient le premier directeur de l’enseignement de l’histoire dans le tout nouveau ministère de l’Éducation. Déçu par l’orientation de la réforme de l’éducation entreprise par le gouvernement du parti libéral du Québec, il bifurque vers des mandats internationaux. Après avoir été codirecteur du centre franco-québécois de développement pédagogique, il devient directeur général des relations internationales et, à ce titre, s’emploie à développer le réseau des délégations et maisons du Québec à l’étranger. Lors de l’élection générale québécoise de 1976, il est candidat du Parti québécois et il est élu député de la circonscription de Trois-Rivières à l’Assemblée nationale du Québec. En février 1978, il entre au conseil des ministres de René Lévesque. Nommé ministre des Affaires culturelles, il se consacre à la défense du patrimoine et au développement des bibliothèques et des musées. Il accepte en outre le ministère des Communications pendant la campagne référendaire de 1980 et dénonce par la suite les dépenses « illégales » du parti libéral fédéral dirigé par Pierre Elliott Trudeau. À la suite d’un désaccord avec le premier ministre Lévesque sur des questions d’aménagement du territoire, il quitte le conseil des ministres en 1981. Il démissionne comme député le 31 janvier 1985.

[tous les lauréats]


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2014 : Paul Aubin, historien et bibliographe
Le Prix de la Société des Dix est attribué en 2014 à Paul Aubin, pédagogue, historien du livre et bibliographe. Le Prix des Dix honore une personne ayant contribué au rayonnement des connaissances en histoire du Québec et de l’Amérique française. La Société des Dix cherche aussi, par ce Prix symbolique, à souligner l’œuvre d’artisans remarquables mais que les honneurs oublient souvent, effacés qu’ils sont dans l’ombre et l’amour du travail qui remplit leur vie. À cet égard, Paul Aubin mérite pleinement cette distinction.Paul Aubin a reçu une formation en pédagogie et en histoire à l’Université de Montréal. Il a enseigné plusieurs années au niveau secondaire et au collégial, au cégep Marie-Victorin. Il a ensuite travaillé à la Direction du patrimoine du ministère des Affaires culturelles où il a constitué des dossiers et des outils documentaires et où il a dirigé l’édition de nombreuses publications. Il a ensuite œuvré à l’IQRC (Institut québécois de recherche sur la culture) où il a entrepris une vaste recension bibliographique sur l’histoire du Québec depuis 1946, laquelle a donné naissance à la base de données Hiscabeq dont plusieurs tranches ont paru sous forme de recueils bibliographiques.Par la suite, Paul Aubin a consacré plusieurs années à dresser la plus imposante bibliographie rétrospective identifiant des milliers de manuels scolaires du Québec, du Canada et à travers le monde. On peut consulter ces bases de données qui sont maintenant accessibles en ligne. Le manuel scolaire est une publication si commune qu’on oublie la place qu’il occupe dans la formation des générations et dans l’histoire même de la pédagogie et de l’éducation. Par son travail de recension minutieuse, Paul Aubin a redonné au manuel scolaire ses lettres de noblesse, en rappelant la part d’idéal qu’il contient sur le savoir universel et sur le monde.En 2006, Bibliothèque et archives nationales du Québec a rendu justice à ce chapitre négligé de l’édition nationale en confiant à Paul Aubin le soin de monter une grande exposition intitulée : 300 ans de manuels scolaires au Québec, dont il est resté un prestigieux catalogue. En 2012, c’est l’Université Laval qui lui a demandé de présenter une exposition sur les catéchismes, intitulée : Dieu et l’école – Trois siècles de catéchisme au Québec.Paul Aubin est également l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Il a notamment contribué au grand chantier de l’Histoire du livre et de l’imprimé au Canada, paru en trois tomes aux Presses de l’Université de Montréal entre 2004 et 2007. Il a aussi participé à des colloques et donné nombre de conférences pour faire connaître les outils de travail qu’il a mis à la disposition des chercheurs.Par son travail de communication et de recherche, Paul Aubin a certainement bien mérité de la communauté scientifique québécoise et canadienne et particulièrement de la famille des historiens et des bibliothécaires. Le travail du bibliographe, discret et opiniâtre, permet d’appréhender l’héritage humaniste de la mémoire et du savoir. C’est donc avec bonheur que la Société des Dix rend hommage cette année à Paul Aubin.

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2013 : Jean Provencher, historien
Cette année, le Prix des Dix est décerné à l’historien Jean Provencher. Originaire de Trois-Rivières, Jean Provencher a effectué ses études à L’Université Laval de Québec et à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine de Paris. Il est l’auteur de nombreux articles de journaux et de plusieurs livres portant sur l’histoire et le patrimoine dont les principaux titres sont: Canada-Québec, Synthèse historique (en collaboration avec D. Vaugeois et J. Lacoursière, 1969); Québec sous la loi des mesures de guerre, 1918 (1971) ; Brève histoire du Québec (1991) ; Un citadin à la champagne (1995); L’histoire du Vieux-Québec à travers son patrimoine (2007). En outre, il est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes, Les Sangles, et d’une pièce de théâtre, Québec, printemps 1918 (en collaboration avec Gilles Lachance).

Toutefois, son œuvre maîtresse, qui a connu un grand succès populaire, demeure Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent  d’abord publiée en quatre volumes, saison par saison à partir de C’était le printemps en 1980 jusqu’à C’était l’hiver en 1986. L’ensemble de cette production, effectuée avec constance année après année souvent avec des moyens limités, témoigne de la grande passion de Jean Provencher envers l’histoire et le patrimoine québécois de même que leur diffusion dans toutes les couches de la société.

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2012 : Marcel Fournier, historien et généalogiste
La Société des Dix est heureuse de décerner son Prix des Dix 2012 à Marcel Fournier, en reconnaissant en lui un acteur incontournable du milieu généalogique au Québec. Par ses publications, son enseignement et son implication communautaire, il a contribué au repositionnement de la généalogie comme pratique scientifique aux côtés de l’histoire sociale et de la démographie historique. Ses recherches ont, de fait, ouvert de nouvelles avenues en histoire du Québec et de l’Amérique française.Marcel Fournier est une figure bien connue dans le domaine de l’histoire et de la généalogie au Québec et en France. Auteur de 18 publications et d’une cinquantaine d’articles, il a apporté une contribution majeure à l’histoire des migrations en Nouvelle-France et au Québec, au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Auteur prolifique et conférencier recherché, Marcel Fournier s’est de plus fortement impliqué dans diverses associations de généalogie tant au Québec qu’en France, en plus participer à des projets qui se consacrent aux lieux de mémoire. Il a été notamment président de la Société généalogique canadienne-française (1999-2007) et directeur du projet Montcalm sur les soldats français ayant combattu en Nouvelle-France durant la guerre de Sept Ans (2006-2009). Depuis 1998, il coordonne au Québec le projet franco-québécois de recherche sur les origines familiales des émigrants français et étrangers établis au Canada des origines à 1865 (Le Fichier Origine).Marcel Fournier s’est mérité de nombreux prix au cours de sa carrière dont le prix Archange-Godbout, la plus haute distinction au Québec, pour l’ensemble de son œuvre historique et généalogique (2003) et la médaille de l’Assemblée nationale du Québec, pour son engagement au sein de la Société généalogique canadienne-française (2007). En juin 2001, il était admis à l’Académie internationale de Généalogie / international Academy for Genealogy, dont le siège est à Paris. En plus de ses activités de recherche et de sa participation à la vie associative du milieu généalogique, Marcel Fournier s’est préoccupé de transmettre ses connaissances par l’enseignement puisqu’il a donné plusieurs cours en généalogie dans diverses institutions de la région de Montréal.La Société des Dix a été fondée en 1935. Elle regroupe aujourd’hui dix praticiens de disciplines différentes, mais relevant toutes de la grande famille des sciences humaines. Ils mettent en commun leurs recherches et leurs travaux pour faire avancer les connaissances sur le Québec et plus largement sur l’Amérique française.

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2011 : Yves Beauregard, historien et collectionneur
Le prix des Dix 2011 est décerné à Yves Beauregard, historien, éditeur et collectionneur pour son travail de diffusion et de vulgarisation historique sur l’histoire du Québec. Détenteur d’une maîtrise en histoire de l’Université Laval, Yves Beauregard s’est distingué au cours de sa carrière par son souci de transmettre au grand public, les connaissances historiques développées par les spécialistes. En 1985, il a été parmi les premiers artisans de la revue Cap-aux-Diamants, avant d’en assumer la direction sans interruption depuis 1993. Entouré d’une équipe de collaborateurs, il a su faire de cette revue une publication culturelle de haut niveau et de belle tenue dont la diffusion est assurée sur l’ensemble du territoire québécois. Il a su, pour ce faire, mettre à contribution les chercheurs de divers horizons, incluant des spécialistes à qui il a demandé de vulgariser leur savoir pour le bénéfice du plus grand nombre. Animateur et organisateur infatigable, on le retrouve également à la direction de la revue SÉQUENCES (depuis 1994) et président de la SODEP (Société de développement des périodiques culturels québécois) depuis 2008. Spécialiste de l’iconographie, il a fait don, en 2007, de sa riche collection de photographies anciennes couvrant la période 1850-1950 – soit plus de 3 400 clichés – au Musée national des beaux-arts du Québec. Son expertise dans le domaine de l’iconographie, des archives et du patrimoine est régulièrement sollicitée par divers organismes, sociétés et instances gouvernementales.

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2010 : Hélène Pelletier-Baillargeon, journaliste et essayiste
C’est cette femme magnifique, cette intellectuelle aussi respectueuse que critique, cette historienne auto-formée au contact du présent et du passé que les Dix saluent aujourd’hui parmi les travailleurs de la preuve dont parlait Bachelard et parmi cette armée de l’ombre que furent les Résistants.Formée à l’enseigne de la littérature et de l’écriture – avec un mémoire de maîtrise sur Francis Jammes à l’Université de Montréal en 1954, des études de doctorat à l’École pratique des Hautes études et à la Sorbonne de 1957 à 1959 en vue d’une thèse sur François Mauriac – Hélène Pelletier-Baillargeon est venue civiquement à l’histoire, elle a emprunté un chemin très personnel, celui de son besoin de comprendre d’où venait son chemin et de faire comprendre où il pouvait mener.Pourquoi publie-t-elle en 1985 Marie Gérin-Lajoie, de mère en fille, la cause des femmes, et à partir de 1996 le premier tome de sa monumentale biographie d’Olivar Asselin dont le deuxième tome paraît en 2001 et le dernier tout récemment, en 2010 ? Comment cette littéraire de formation et cette femme – personne, épouse, mère – découvre-t-elle ses sentiers non battus de l’histoire ?Je me risque à lire des traces qui sont toujours, à vrai dire, un peu laissées sur la neige tant elles sont pour chacune et chacun difficiles à repérer.Son engagement dans l’aventure de la revue Maintenant commence par des collaborations en 1962, avant qu’elle ne devienne adjointe à la rédaction de 1964 à 1972. L’intellectuelle catholique critique assume la direction de la revue de 1972 à 1974, traversant les tempêtes qu’essuie un catholicisme d’hier et qui met du temps à comprendre qu’il ne peut pas ne pas être de maintenant. Au moment où Hélène Pelletier-Baillargeon tient chronique au Magazine Châtelaine, de 1974 à 1980, la citoyenne engagée pense son appartenance dans un essai, Le pays légitime, publié en 1979.Après le front du renouveau religieux, du combat féminin et du positionnement intellectuel, elle se retrouve sur le front de l’instruction publique, siégeant au Conseil supérieur de l’éducation de 1977 à 1981, puis partageant sa réflexion et son expérience à titre de conseillère au cabinet du Ministre de l’Éducation de 1981 à 1983.Ce cheminement intellectuel lui fait heurter l’histoire, celle d’une femme autrefois sur le front de l’éducation et du féminisme. Trois ans de recherche et de rédaction mènent à la publication en 1985 de sa première biographie, sur Marie Gérin-Lajoie, qui lui mérite le prix de la biographie Maxime-Raymond de l’Institut d’histoire de l’Amérique française. On lui avait donné : elle donne en retour son temps à la Fondation Lionel-Groulx.Puis, pour la journaliste chroniqueuse à La Presse entre 1986 et 1988, c’est le grand face à face biographique avec le versatile Asselin. Hélène Pelletier-Baillargeon accompagnera intellectuellement l’intempestif journaliste pendant plus de vingt ans, nous faisant espérer chaque tome de la biographie.Ce sont là les figures historiques auxquelles elle s’est intéressée. Mais l’intellectuelle a suivi d’autres aventures intellectuelles et spirituelles de maintenant, celle de Simone Monet-Chartrand, celle des religieuses du Carmel de Montréal, celles de Jacques Grand’Maison et de Robert Cliche.

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2009 : Sylvie Vincent, anthropologue, spécialiste de l’histoire autochtone.
Sylvie Vincent a consacré toute sa carrière, à la « question » amérindienne, depuis l’histoire, la tradition orale, l’art, les conditions socio-économiques contemporaines, les revendications, etc., et par delà à la lutte contre le racisme et l’ethnocentrisme, pour une reconnaissance de l’altérité autochtone et pour une définition inclusive du nous québécois et du nous canadien. Elle fut l’une des fondatrices de la revue Recherches Amérindiennes au Québec, à laquelle elle a offert son soutien indéfectible durant quatre décennies. Elle a voulu que cette revue ne se caractérise pas seulement par la rigueur scientifique, mais également par son engagement pour la promotion des autochtones dans une perspective de responsabilité citoyenne, d’attention aux enjeux contemporains et de diffusion pour changer les perceptions et les mentalités.Ses recherches s’inscrivent toutes dans ces mêmes paradigmes. Remarquable travail d’enquête pour recueillir, documenter, reconstituer, analyser, diffuser la tradition orale, les histoires de vie, les mythes, les rituels, les œuvres rupestres, les visions du monde, l’occupation du territoire, la toponymie. Cela a toujours conduit à une remise en question radicale du narratif historique colonial dominant de même que des méthodes de travail habituelles. Remarquable travail d’enquête également sur les conflits contemporains : les rivières à saumon et la pêche industrielle ou sportive, les grands barrages, la pollution par le mercure, les zones d’exclusion pour l’aviation militaire de la défense nationale canadienne, bref, pour tout ce qui concerne, à l’époque contemporaine, la poursuite des dépossessions territoriale et identitaire autochtones sous toutes leurs formes. Sylvie Vincent est la co-auteure avec Bernard Arcand du livre : L’image des Amérindiens dans les manuels scolaires, qui leur a valu le prix Eaford (Organisation for Elimination of All Forms of Racial Discrimination). Sylvie Vincent n’a pas que dénoncé le racisme de nos manuels scolaires et l’héritage colonial de notre historiographie ; elle a été très active pour proposer la transformation des programmes de sciences humaines au primaire et au secondaire, pour produire des guides à l’usage des professeurs du primaire et du secondaire, pour parler des Amérindiens et des Inuits, pour concevoir des manuels d’histoire à l’usage des étudiants autochtones de même qu’à celui des étudiants adultes de retour aux études.

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2007-2008 : Jacques Lacoursière, éminent vulgarisateur de l’histoire du Québec
Pour marquer la quatre centième année de la capitale du Québec, la Société des Dix a voulu rendre hommage à un éminent vulgarisateur de l’histoire du Québec, Monsieur Jacques Lacoursière. Le lauréat 2007-2008 est un vulgarisateur dans l’acception la plus noble du terme, ayant su, au cours de sa brillante carrière, utiliser tous les médias pour rendre l’histoire accessible et compréhensible à tous. Il a su faire passer l’histoire du Québec et de l’Amérique française des livres vers les journaux et les revues, de la radio vers la télévision, le cinéma et Internet. Natif de Shawinigan, Jacques Lacoursière possède une vaste culture nourrie par un intérêt passionné pour les lettres en général et l’histoire en particulier. Dans les années 1960, avec Denis Vaugeois et Jean Provencher, il a été un artisan du journal Boréal Express et de la synthèse historique Canada-Québec qui a ouvert la connaissance de l’histoire à des centaines de milliers d’étudiants québécois. Sa bibliographie est impressionnante et contient de grands titres, telle son Histoire populaire du Québec dont le cinquième tome paraîtra bientôt. Certains l’ont qualifié en souriant de « Columbo de l’histoire », pour souligner ses qualités d’enquêteur obstiné et pugnace au bénéfice de la connaissance de notre « Épopée en Amérique ».Les Dix ont aussi envers Jacques Lacoursière une longue dette de reconnaissance pour avoir toujours soutenu et encouragé le travail de cette équipe d’historiens, et pour avoir toujours accordé une visibilité médiatique à la parution des Cahiers. Qui plus est, il a connu et fréquenté certains des fondateurs de la Société, dont l’illustre Trifluvien Albert Tessier qui lui a transmis sa passion de l’histoire. Jacques Lacoursière est depuis toujours un ami fidèle des Dix.Le prix des Dix apparaît bien modeste devant les nombreuses distinctions qu’il a reçues; la dernière à ce jour, et la plus prestigieuse, étant sans doute le prix national Gérard-Morisset 2007 qui souligne une contribution insigne au patrimoine culturel québécois. Néanmoins, par cette mention honorifique, la Société des Dix tient à remercier Jacques Lacoursière pour sa ferveur, et à reconnaître son rôle d’éveilleur et de motivateur infatigable. Il peut être considéré comme le professeur d’histoire du Québec tout entier et les Dix sont heureux et fiers de le saluer.

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Georges Aubin


2006 : Georges Aubin, auteur et spécialiste des textes des Patriotes
Littéraire de formation, le lauréat du Prix des Dix 2006 a pris sa retraite de l’enseignement secondaire sans retraiter. Avec l’appui et l’aide de Renée Blanchet, son épouse et auteure de romans historiques, Georges Aubin a entrepris d’éditer les textes de Patriotes (Wolfred Nelson, Boucher-Belleville, Marchessault, Ouimet, à titre d’exemples), et en particulier la correspondance expédiée de Louis-Joseph Papineau ; ont paru les lettres à Julie, à ses enfants, à divers correspondants et paraîtront bientôt les lettres à sa famille avant qu’il ne s’attaque à l’édition de la correspondance d’Amédée. Son travail acharné le mène dans les archives quasi quotidiennement quand il n’est pas à Paris, à Lyon ou à Dublin pour traquer une correspondante de Papineau ou un document relatif à Lactance Papineau. Associés au cinéaste Francois Labonté, Renée Blanchet et Georges Aubin ont rendu possible une connaissance profondément renouvelée de Papineau. À ce seul titre, et parce qu’il l’a fait avec passion, rigueur et indépendance, Georges Aubin mérite que nous saluions son travail.

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2005 : Gisèle Huot, auteure et éditrice
Adresse des Dix à madame Huot lors de cette attribution : «Les Dix reconnaissent en vous un exemple de la générosité de l’érudition, du travail éprouvant mais indispensable de l’édition critique. Sans vos travaux sur la poésie d’Hector de Saint-Denys Garneau, sur son œuvre en prose, ses inédits, son œuvre picturale, son journal, sa correspondance, notre connaissance de l’œuvre de cette figure centrale de la vie intellectuelle de la décennie 1930 eût été différée, incomplète, pour tout dire de peu de valeur. Sans votre collaboration à l’édition du Journal et de la Correspondance de Lionel Groulx, notre accès à la pensée et à la sensibilité de Groulx eût été trop partiel. Votre édition des lettres du père Chenu, d’Étienne Gilson et de Jacques Maritain au père Louis-Marie Régis de même que la publication de la correspondance entre Groulx et le jeune père Georges-Henri Lévesque à propos du débat sur l’action catholique et l’action nationale nous disent votre perspicacité à baliser les pistes de la recherche historique. Au nom de tous les usagers de vos travaux, les Dix veulent exprimer l’admiration des universitaires et du public lettré pour la qualité de vos travaux et la constance de votre travail. Sans vous, qu’eût été la connaissance de Saint-Denys Garneau et de Groulx ?»

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2004 : Jocelyn Saint-Pierre, historien
L’historien Jocelyn Saint-Pierre s’est vu attribuer le Prix des Dix 2004 en reconnaissance de l’immense travail lié au projet reconstitution des Débats de l’Assemblée législative dont il est le directeur et l’animateur depuis plus d’un quart de siècle. Par l’engagement de toute une vie consacrée aux institutions parlementaires, par sa compétence et ses talents reconnus parmi la communauté des historiens et par les services rendus à la recherche sur l’histoire du Québec, Jocelyn Saint-Pierre mérite assurément l’hommage que la Société des Dix a tenu à lui rendre en 2004.  Originaire du Saguenay, Jocelyn Saint-Pierre a fait ses études en histoire à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’Université Laval qui lui a décerné un doctorat en 1993. Toute sa vie de chercheur a été consacrée à l’histoire parlementaire et, en particulier à l’histoire de la presse parlementaire. Pionnier et animateur du programme de reconstitution des débats antérieurs à 1963, il a été le capitaine d’une barque souvent secouée par des mers hostiles. Mener contre vents et marées un projet de recherche s’échelonnant sur plusieurs années dans un milieu administratif peu habitué aux exigences du travail intellectuel représente en soi une grande prouesse. En 2005, ce navire vogue heureusement dans des eaux moins agitées, puisque le travail de base de la reconstitution est terminé et que les prochaines années seront consacrées à l’édition de ce travail.

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2003 : Bernard Genest, ethnologue
Les membres de la Société des Dix ont résolu à l’unanimité de décerner le Prix des Dix 2003 à l’ethnologue Bernard Genest, rattaché à la Direction du patrimoine du Ministère de la Culture et des Communications du Québec. Rappelons que ce prix a pour objectif de souligner une contribution remarquable à la recherche et/ou à la diffusion des connaissances concernant l’histoire du Québec et de l’Amérique française. Bernard Genest est bien connu dans les milieux de l’ethnologie québécoise où il a œuvré depuis 1974 à l’approfondissement des connaissances sur le patrimoine québécois. Il s’est d’ailleurs mérité la Médaille Marius-Barbeau de l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore en 1998. À titre d’auteur, de coauteur et de directeur d’ouvrages collectifs, il a publié de nombreux livres et articles visant à mettre en valeur la culture matérielle et immatérielle du Québec. Parmi cette longue liste de publications, soulignons quelques titres : Massicotte et son temps (Boréal, 1979), Les artisans traditionnels de l’Est du Québec (en coll., MAC, 1979), Le macro-inventaire du patrimoine québécois (en coll., Publications du Québec, 1985), « La tradition orale et les savoirs artisanaux » dans Traité de la culture, (Denise Lemieux, dir, Éd. IQRC, 2002), Une saison au bord de l’eau : Lac Magog, un site de villégiature dans les Cantons de l’Est, (Sherbrooke, Éd. GGC, 2003).

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2002 : André Beaulieu, bibliographe
En lui décernant son prix 2002, la Société des Dix veut reconnaître le travail souvent sous-estimé mais combien essentiel des bibliographes pour la recherche historique. La carrière d’André Beaulieu témoigne d’un travail constant pour développer des outils de recherche qui ont servi et continueront de servir à plusieurs générations de chercheurs. André Beaulieu est avantageusement connu dans les milieux de l’histoire et de la bibliothéconomie pour ses travaux de pionnier en bibliographie. Après avoir été bibliothécaire à l’Université Laval dans les années 1960, il devient directeur adjoint de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale à Québec. Il a ensuite créé le Service d’accueil et d’information à l’Assemblée, fondé un musée parlementaire et publié des ouvrages sur le patrimoine politique. Puis, il a œuvré aux Archives nationales dans les dossiers d’acquisition des fonds privés. Son œuvre principale en bibliographie demeure La Presse québécoise des origines à nos jours (11 volumes, Québec 1973-1990). Ce travail fondamental, réalisé conjointement avec Jean Hamelin, a largement contribué à développer les études sur l’histoire de la presse, du journalisme et des idéologies au Québec. On lui doit également, en collaboration avec Jean Hamelin et Jean-Charles Bonenfant, un Répertoire des publications gouvernementales du Québec de 1867 à 1964 (Québec, 1968), de même qu’un Supplément pour 1965-1968 (Québec, 1970) et une bibliographie sur les monographies locales et régionales au Québec avant 1950, La province de Québec (Toronto, 1971), en collaboration avec William F. E. Morley. Il a aussi dressé des catalogues d’exposition.

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2001 : Lucius Laliberté, éditeur et libraire.
Monsieur Lucius Laliberté est l’éditeur-fondateur des Éditions La Liberté. En plus d’avoir contribué financièrement à la relance des Cahiers des Dix à partir de 1983 et d’avoir été un participant enthousiaste à nos diverses activités, monsieur Laliberté s’est distingué comme un éditeur et un libraire soucieux de diffuser les connaissances sur l’histoire du Québec. La maison La Liberté dont le siège social est à Sainte-Foy compte plusieurs dizaines de titres en histoire.

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 1968 : Lucien Brault, historien de l’Outaouais, Archiviste aux Archives nationales du Canada et professeur d’histoire au Collège militaire de Kingston.

Le Centre régional d’archives de l’Outaouais (CRAO)
Le fonds Lucien Brault, don de la succession Brault de Gatineau. Le fonds de plus de 3 mètres linéaires de documents comprend des notes sur Hull, la famille Panet, des photographies, des fiches et des notes sur la vie à Ottawa, les ponts de la région, les gouverneurs du Canada, l’histoire militaire du Canada de même que des articles de journaux ainsi que plusieurs dizaines de livres annotés ou touchant plus particulièrement la région. On se souviendra que le regretté Lucien Brault, historien bien connu de la région, a publié plusieurs ouvrages, notamment les histoires d’Aylmer, de Hull et de Pointe-Gatineau. Une équipe formée de Lise Madore, Michel Béland, Marie-Andrée Fortier et Raymond Ouimet a fait le tri des livres et transporté les caisses au centre de conservation.

Le fonds Jacques Lamarche, don de Mme Claude Lamarche. Le fonds de 3,42 mètres de documents comprend des manuscrits, des dossiers personnels, des études, etc. Jacques Lamarche, écrivain bien connu de la Petite Nation, est décédé plus tôt cette année.

Le fonds Hull-Volant, don de l’Association athlétique et sociale du Hull-Volant, comprenant, dans un premier versement, x mètres de documents et photographies. Le fonds a été classé bénévolement par Jean-Claude Trottier, membre du Hull-Volant et du conseil d’administration du CRAO.

Centre régional d’archives de l’Outaouais
855, boulevard de la Gappe
Gatineau (Québec) J8T 8H9
Téléphone : 819 243-2345, poste 3205
Télécopieur : 819 243-2341
Courriel :   info@craoutaouais.ca
Site Web :  craoutaouais.ca

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1967 : Léon Pouliot, auteur d’études savantes sur les Relations des Jésuites, d’une biographie de Mgr Ignace Bourget et de nombreux autres ouvrages d’histoire québécoise. [tous les lauréats]

 L’historien de la Nouvelle-France Léo Pouliot reçoit la médaille des Dix 1967  de la part de l’abbé Armand Yon, membre de la Société des Dix.


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1966 : L’historien du Saguenay, Mgr Victor Tremblay, reçoit la médaille des Dix 1966 de la part de Jean-Noël Tremblay, ministre des Affaires culturelles du Québec. au Musée du Québec. En arrière-plan, Gérard Morisset, secrétaire des Dix. [tous les lauréats]


L'historien de l'art Gérard Morisset reçoit la médaille des Dix 1965  de la part de Gérard Malchelosse, secrétaire des Dix. À droite: Guy Viau, directeur du Musée du Québec

1965 : Gérard Morisset, conservateur du Musée national des beaux-Arts du Québec (Musée du Québec), directeur de l’Inventaire des œuvres d’art, membre de la Commission des monuments historiques et auteur prolifique d’ouvrages littéraires et d’histoire de l’art. [tous les lauréats]

L’historien de l’art Gérard Morisset reçoit la médaille des Dix 1965  de la part de Gérard Malchelosse, secrétaire des Dix. À droite: Guy Viau, directeur du Musée du Québec