PAR FERNAND HARVEY ET GILLES GALLICHAN
Prix et distinctions
Yvan Lamonde a récolté trois prix au cours de l’année 2004. Il a d’abord été nommé chercheur de l’année 2003-2004 de la Faculté des Arts et Sciences sociales de l’Université McGill, par un comité de la Faculté. Il s’est, de plus, mérité le Prix André-Laurendeau de l’ACFAS, en septembre 2004. Ce prix créé en 1986 en mémoire d’un grand journaliste et humaniste québécois a pour objectif de récompenser une personne travaillant dans le domaine des sciences humaines au Québec. Il a aussi reçu la médaille de l’Académie des lettres du Québec. En outre, il a été finaliste pour le Prix du Gouverneur général, section « Études et essais », pour son récent ouvrage de synthèse intitulé : Histoire sociale des idées au Québec, 1896-1929 (Montréal, Fides 2003). Rappelons qu’un premier tome de cette Histoire des idées au Québec, couvrant la période 1760-1896, est paru chez le même éditeur en 2000.
Bernard Andrès s’est vu attribuer par le Conseil des Arts du Canada, en mars 2004, la prestigieuse Bourse Killam, catégorie « Études littéraires ». Cette bourse lui permettra de se consacrer durant deux ans à la recherche et à la rédaction d’une Histoire littéraire des Canadiens au XVIIIe siècle.
Par ailleurs, la Society for Historical Archaeology remettra à Marcel Moussette le prix J. C. Harrington Award 2005, en reconnaissance de sa contribution majeure au développement de l’archéologie de la Nouvelle-France ainsi que pour sa contribution au développement de l’archéologie historique à titre de chercheur, d’enseignant et de mentor. Rappelons que Marcel Moussette s’est illustré par ses fouilles, ses recherches et ses publications concernant divers sites archéologiques, notamment ceux de la Place royale et du Palais de l’Intendant, à Québec. Le prix lui sera remis lors du prochain colloque de la SHA à York, en Angleterre, en janvier 2005. (Source : Au fil des Événements, Université Laval, 2004).
Lors d’un gala diffusé par la Société Radio-Canada, le 22 novembre 2003, «La culture dans tous ses états » obtenait le Prix Gémeaux pour la meilleure série documentaire. Rappelons que cette série de 19 documentaires de 60 minutes concernant divers aspects de la culture québécoise (arts, lettres, médias) a été produite par Synercom Téléproductions Inc., en collaboration avec l’INRS-Urbanisation, Culture et Société, puis diffusée à Télé-Québec au cours des récentes années. Fernand Harvey en a été le concepteur avec Colette Loumède et en a assumé la direction scientifique.
Pierre Trépanier, Giselle Huot et Juliette Lalonde-Rémillard ont reçu le prix Gabrielle-Roy pour l’édition critique de Lionel Groulx. Correspondance1894-1967, t. 3, L’intellectuel et l’historien novices (1909-1915) (Fides, 2003, 1 064p.). En plus de l’extraordinaire érudition de l’ouvrage et de la qualité de son appareil critique, le jury a tenu à souligner « la qualité remarquable de la préface de l’ouvrage, véritable biographie intellectuelle de Lionel Groulx pour cette période ». Ce prix est décerné annuellement par l’Association des littératures canadiennes et québécoise.
Échos des Cahiers des Dix en France
Les articles de Gilles Gallichan sur l’arrivée des capucins français à Limoilou en 1902, parus dans les numéros 56 (2002) et 57 (2003) des Cahiers des Dix, ont eu des échos jusqu’en France. Un article intitulé «Du Québec en Rouergue – Les Cahiers des Dix » a paru dans le Journal de Millau (Aveyron) dans l’édition du 15 juillet 2004. On y présentait la Société des Dix et on évoquait le souvenir du couvent des capucins de Millau fermé en 1903, à la même époque qu’était fondé celui de Limoilou. Plusieurs biens et objets furent alors envoyés de Millau aux frères de Limoilou, dont un calvaire installé en 1909 sur la 8e Avenue à Québec et qui témoigne toujours de cet épisode de l’histoire.
«L’histoire en vacances»
Les Dix ont rédigé une série de dix articles pour Le Devoir, au cours de l’été 2004. Publiés tous les lundis, du 28 juin au 30 août, cette série sur « l’histoire en vacances » se voulait une évocation des lieux de vacances qué-bécois d’autrefois ou des séjours estivaux de personnages célèbres en rapport avec le Québec.
Voici la liste de ces articles: Gilles Gallichan: À la rencontre des villégiateurs de Sainte-Pétronille (28 juin) ; Marie-Thérèse Lefebvre : Les vacances de Léo-Pol Morin à l’été de 1937 (5 juillet);Yvan Lamonde: ‘Au pays des chutes’: Henry David Thoreau sur la côte de Beaupré (12 juillet) ; Fernand Harvey : Maizerets : un secret patrimonial bien gardé (19 juillet) ; Bernard Andrès : Les gens des Éboulements ont tourné la page sur « l’accident » de la Grande Côte (28 juillet) ; Pierre Trépanier : Vaudreuil: Vacances au pays de l’enfance (2 août); Jocelyne Mathieu: Une Gaspésie mythique : des lieux et des légendes (9 août); Marcel Moussette: La Prairie entre la terre et l’eau (16 août); Benoît Lacroix: Vive les vacances! (23 août); Jean Simard: Québec en 1749 : Rome face à Carthage (30 août). Un recueil de ces articles est disponible à la Société des Dix. On peut l’obtenir en contactant M. Fernand Harvey à l’adresse suivante : fernand.harvey@ucs.inrs.ca
L’Histoire du livre et de l’imprimé
En octobre 2004 est paru le premier tome de L’Histoire du livre et de l’imprimé au Canada, des débuts à 1840, publié aux Presses de l’Université de Montréal pour l’édition de langue française et à Toronto University Press, pour l’édition de langue anglaise. Yvan Lamonde, Gilles Gallichan, Claude Galarneau et Bernard Andrès ont collaboré à cet ouvrage avec une équipe de spécialistes en histoire du livre, des lettres et des bibliothèques. Yvan Lamonde est le directeur de ce vaste projet, conjointement avec Patricia Lockhart Fleming, de l’Université de Toronto. Deux autres tomes sont attendus en 2005 et en 2006.
Une histoire des lieutenants-gouverneurs du Québec
La Société des Dix a été associée à la parution de l’histoire des lieutenants-gouverneurs du Québec, des historiens Frédéric Lemieux, Christian Blais et Pierre Hamelin. Madame Lise Thibault, lieutenant-gouverneur du Québec depuis 1997, a parrainé cet ouvrage qui décrit l’évolution historique de la fonction et présente les personnages qui l’ont occupée. On sait qu’à ses débuts, dans les années 1930, la Société des Dix recevait les encouragements du lieutenant-gouverneur qui appréciait recevoir les Dix à sa résidence de Bois-de-Coulonges. Une tradition amicale s’est perpétuée à ce chapitre jusqu’à nos jours. L’ouvrage actuellement sous presse paraîtra aux Publications du Québec en 2005.
Les Dix à l’Île d’Orléans
Les Dix se sont réunis en juin à Sainte-Pétronille de l’Île d’Orléans pour échanger et, selon leur tradition, partager un repas dans un cadre agréable. Par la suite, Marcel Moussette a convié ses confrères et consoeurs à une visite des laboratoires d’archéologie de l’Université Laval, lesquels sont situés dans les locaux du Séminaire de Québec, au cœur historique de la Capitale.
Les Dix à l’Île d’Orléan
Réunion de la Société des Dix à l’île d’Orléans en juin 2004. Dans l’ordre habituel : Marcel Moussette, Marie-Thérèse Lefebvre, Pierre Trépanier, Yvan Lamonde, Claude Galarneau, Bernard Andrès, Lucius Laliberté (éditeur), Fernand Harvey, Jocelyne Mathieu, Denise Laliberté, Gilles Gallichan.
Prix des Dix 2004 à Jocelyn Saint-Pierre
lauréat du prix des Dix 2004
La Société des Dix veut reconnaître la contribution d’une personne à la recherche ou à la diffusion de l’histoire du Québec ou de l’Amérique française.
L’historien Jocelyn Saint-Pierre s’est vu attribuer le Prix des Dix 2004 en reconnaissance de l’immense travail lié au projet reconstitution des Débats de l’Assemblée législative dont il est le directeur et l’animateur depuis plus d’un quart de siècle. Lire la suite…
Liste des récipiendaires du prix des Dix
- 1964 : Gérard Morisset
- 1965 : Victor Tremblay
- 1966 : Guy Viau
- 1967 : Léon Pouliot
- 1968 : Lucien Brault
- 1969-2000 : Non attribué
- 2001 : Lucius Laliberté
- 2002 : André Beaulieu
- 2003 : Bernard Genest
- 2004 : Jocelyn Saint-Pierre
Hommage à Roger Le Moine
Le samedi 25 septembre 2004, l’Université d’Ottawa a tenu au pavillon Tabaret, sur son campus, une cérémonie en hommage à Roger Le Moine, décédé le 12 juillet. Professeur émérite de cette université, membre de la Société royale du Canada et de la Société des Dix, Roger Le Moine laisse le souvenir d’un grand humaniste et d’un pédagogue de talent. Plusieurs collègues et amis, dont notre confrère Bernard Andrès, ont évoqué sa personnalité, sa carrière et ses travaux de recherche en histoire et en généalogie. Ces témoignages ont été accompagnés d’œuvres de Chopin et de Schubert interprétées au piano par Bryan Wagorn.
La Société des Dix, qui publie dans les présents Cahiers un article posthume de Roger Le Moine, veillera à conserver toujours vivantes les leçons de persévérance, de fidélité et d’authenticité qui ont guidé sa vie.
Les Cahiers des Dix sur Internet
Les sommaires des Cahiers des Dix sont désormais archivés et diffusés par les publications électroniques de la Bibliothèque et des Archives du Canada. On les trouvera donc désormais non seulement dans le site de la Société des Dix, mais aussi en allant dans AMICUS Web, le catalogue en ligne de Bibliothèque et Archives Canada. Soit directement à l’adresse :
http ://collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/sommaires_cahiers_dix/index. html
Les Cahiers Charlevoix. Études franco-ontariennes
La Société Charlevoix, société-sœur de la Société des Dix pour l’Ontario français, vient de publier le 6e numéro de ses Cahiers (2004) aux Éditions Prise de Parole, à Sudbury [prisedeparole@bellnet.ca]. En voici le sommaire: Fernand Ouellet, Disparités socio-économiques et culturelles à Ottawa en 1871 ; Gaétan Gervais, Les paroisses de l’Ontario français 1767-2000 ; Jean-Pierre Pichette, De la Mégère apprivoisée au Roman de Julie Papineau. Origines d’un rituel du mariage franco-ontarien ; Simon Laflamme, Les médias en Ontario chez les francophones et les anglophones. Le numéro contient également une chronique de la Société.
Denys Delâge, élu membre de la Société des Dix (Fauteuil no 4)
L’historien et sociologue Denys Delage a été élu membre de la Société des Dix le 10 décembre 2004. Professeur rattaché au Département de sociologie de l’Université Laval, il est reconnu pour la qualité de ses travaux sur l’histoire des Amérindiens et sur les réseaux d’alliance franco et anglo amérindiens dans l’est de l’Amérique du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il détient une licence en histoire de l’Université de Montréal (1965), une maîtrise en sociologie de la même université (1968) et un doctorat en histoire de l’École des hautes Études en Sciences sociales de l’Université de Paris I (1981), réalisé sous la direction d’Emmanuel Le Roy Ladurie. Son ouvrage, Le Pays renversé, Amérindiens et Européens en Amérique du Nord-Est 1600-1664 (Éditions du Boréal, 1985 et 1991), également paru en anglais chez UBC Press, lui a mérité le prix Lionel-Groulx du meilleur livre d’histoire (1986) et le prix John-Porter du meilleur livre canadien en sciences sociales. Mentionnons également un ouvrage dont il est coauteur avec Jean-Pierre Sawaya : Les traités des Sept-Feux avec les Britanniques : droits et pièges d’un héritage colonial au Québec (Septentrion, 2001). Il a publié de nombreux articles dans diverses revues dont Recherches Amérindiennes au Québec. On y trouve notamment une histoire du commerce dans le village huron de Wendake (Lorette) et deux articles sur la Grande Paix de 1701. Au sein des Dix, Denys Delage prend ainsi la relève des Gérard Malchelosse, Jacques Rousseau, Léopold Desrosiers, Lucien Campeau, André Vachon qui ont traité de l’histoire amérindienne au Canada. Nous lui souhaitons la bienvenue parmi nous !
Décès du peintre Edmund Alleyn (1931-2004)
Au moment d’aller sous presse, nous apprenons le décès, le 24 décembre dernier, du peintre québécois Edmund Alleyn. Quelques semaines auparavant, il avait gracieusement accepté qu’une de ses œuvres de jeunesse, une toile intitulée « L’atelier de peinture de l’École des Beaux-Arts de Québec » (1952) soit reproduite en page couverture de ce volume 58 de nos Cahiers. Cette œuvre fait partie de la collection des œuvres d’art de l’Université Laval. La triste nouvelle de sa mort nous permet néanmoins de rendre hommage à la mémoire de cet artiste discret de grande réputation. Alleyn a étudié à l’École des Beaux-Arts de Québec au début des années 1950 avant de quitter le Québec pour la France. Il revient s’installer à Montréal en 1971 où il est demeuré depuis cette date. Artiste interdisciplinaire, il s’est intéressé à tous les médias. Son œuvre très diversifiée, inclut des périodes non figuratives et des périodes figuratives. Souhaitons que Edmund Alleyn fasse l’objet d’une étude approfondie en histoire de l’art au cours des années qui viennent.