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À propos de Photo|Société

Photo|Société produit et réalise des séries documentaires qui traitent de différentes réalités sociales.

Lancement du numéro 76

LANCEMENT DU NUMÉRO 76

Numéro 76 (2022)
Le temps était venu de se refaire une beauté. Les Cahiers des Dix présentent maintenant une nouvelle couverture, un nouveau format et une nouvelle maquette. Nous espérons ainsi offrir à nos lectrices et à nos lecteurs une publication plus aérée, donc plus agréable à lire. Chapeau bas, une fois encore, à notre éditeur Christian Laliberté, qui a ainsi donné une facture plus moderne à notre parution annuelle.

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Allocution d’ouverture par Christian Laliberté

Présentation du n° 76 par Christian Blais

REMISE DU PRIX DES DIX (2022) À JEAN-MARIE TREMBLAY

REMISE DU PRIX DES DIX (2022) À JEAN-MARIE TREMBLAY

Monsieur Jean-Marie Tremblay, Sociologue, professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi, fondateur et président-directeur-général (BÉNÉVOLE), de la bibliothèque numérique Les Classiques des sciences sociales, organisme à but non lucratif et à vocation éducative et sociale.

© Photo : Laurier Tremblay

Le Prix que Les Dix vous attribuent entend saluer et faire connaître celles et ceux qui se lancent dans des projets originaux un peu comme on se jette à l’eau. Celles et ceux qui savent se jeter à l’eau savent aussi convaincre les autres de sauter. D’autres bénévoles de l’UQAC, du CEGEP de Chicoutimi, de la francophonie européenne, magrébine, africaine et antillaise sont aussi embarqués dans l’aventure avec vous; Ils sont plus de 140 à ce jour à avoir fourni 400,000 heures de travail bénévole. Parce que votre geste aventureux s’est imposé dans son originalité, sa générosité, son altruisme.

Dès 1993, 30 ans bientôt, bien avant que la numérisation soit devenue une politique d’institutions publiques, vous avez vu comment sauver, comment donner accès au patrimoine imprimé des œuvres publiées en sciences sociales en langue française. Tout en respectant scrupuleusement le droit de chaque auteur et tout en maintenant des relations transparentes avec les éditeurs, vous avez créé une bibliothèque numérique en sciences sociales en réunissant en un lieu des ouvrages d’historiens (Lucien Febvre, Marc Bloch, Alfred Dubuc), d’anthropologues (Marcel Mauss, Marc-Adélard Tremblay, Michel Verdon, Pierrette Désy), de sociologues ( Émile Durkheim, Léon Gérin, Gérald Fortin, Marcel Fournier, Hubert Guindon, Gilles Bourque, Dorval Brunelle, Guy Rocher), de  psychologues et psychiatres (Sigmund Freud, Alfred Adler), d’économistes (Karl Marx, Jean-Baptiste Say, Maurice Lamontagne, Louis Gill, Jacques Parizeau), de politologues (Montesquieu, Nicolas Machiavel, Léon Dion, Gérard Bergeron, Vincent Lemieux), de philosophes (Alain, Gaston Bachelard, Henri Bergson, Fernand Dumont, Jacques Lavigne, Michel Freitag, Jacques Dufresne, Michel Seymour), de travailleurs sociaux (Yves Vaillancourt, Louis Favreau), de criminologues ( Denis Szabo, Marie-Andrée Bertrand, Alice Parizeau, Maurice Cusson, Jean-Paul Brodeur).

Depuis 2006, plus de 33 millions de professeurs, chercheurs et lecteurs ont visité le site Les Classiques des sciences sociales et ont téléchargé près de 76 millions de publications. C’est dire. Pour cette initiative originale à laquelle votre épouse, Diane Brunet, a été si étroitement associée, pour votre générosité et votre civisme scientifiques, pour votre détermination, nous vous remercions chaleureusement.

Remise du prix des Dix par Yvan Lamonde

Allocution de Jean-Marie Tremblay, récipiendaire du prix des Dix 20222

Allocution d’Athanase David à la station de radio CHLP (Montréal), le 30 mai 1945 — La victoire des Alliés, la démocratie et l’unité canadienne

Athanase David (1882-1953) fut secrétaire de la province dans le gouvernement de Louis- Alexandre Taschereau de 1919 à 1936 avant d’être nommé sénateur par le premier ministre Mackenzie King en 1940 où il siégea jusqu’à son décès en 1953.

Dans son allocution, Athanase David fait l’éloge de la démocratie après la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie. Il poursuit par un plaidoyer en faveur de l’unité canadienne et accorde son appui à Mackenzie King lors de la campagne électorale du 11 juin 1945. Le gouvernement Libéral de King sera réélu pour un troisième mandat, mais minoritaire.

David termine son allocution par un plaidoyer en avant de son temps en faveur d’un drapeau et d’un hymne national pour le Canada :

« Nous déplorons encore l’absence d’un drapeau et d’un hymne national. Eh bien! Nous les aurons demain. Il importe donc de consolider toutes les énergies et les volontés de la nation canadienne afin que puisse s’exalter désormais, la réalisation de le recommencer par les accents victorieux de son hymne national et dans les couleurs symboliques de toutes les aspirations canadiennes : son drapeau ».

Ce souhait précédait de vingt ans l’adoption d’un drapeau canadien (1965) et d’un hymne national (1967).

À l’écoute de ce rare document oral qui ait été conservé des nombreux discours d’Athanase David, on appréciera la voix assurée et les qualités oratoires de cet homme politique d’envergure dans l’histoire politique du Québec.

Fernand Harvey

Membre émérite des Dix Québec, 23 septembre 2022

Lancement du numéro 75

Numéro 75 (2021)
Voici le 75e numéro des Cahiers des Dix. Depuis la première édition en 1936, chaque grand anniversaire de publication a été souligné. À la parution du cinquième Cahier, en 1940, les Dix étaient fiers d’achever « leur premier lustre. » Ægidius Fauteux rappelle alors aux lecteurs que les membres de cette petite académie « ne sont autre chose qu’un groupe d’amis qui, liés ensemble par un commun amour de l’histoire, ont imaginé de donner comme expression à ce culte fervent un volume annuel uniquement consacré à la glorification de notre passé. »

Sur les traces de Jacques Rousseau

Par Yvan Lamonde | Blogue de la Société des Dix

L’exposition Riopelle. À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones présentée par le Musée des Beaux-Arts de Montréal (1er septembre 2020-12 septembre 2021), les décès récents de Serge Bouchard et de Josée Mailhot1 sont autant de rappels de la contribution québécoise à une prise de conscience artistique et savante de la réalité autochtone, après les apports de Rémi Savard et de la revue Recherches amérindiennes.

Les Cahiers des Dix recèlent un trésor d’études sur le sujet. Parmi eux se trouvent les 19 articles de Jacques Rousseau publiés entre 1951 et 1969 et dont la liste suit2.

Un regard nouveau et contemporain sur la contribution pionnière de Rousseau aux études sur les autochtones pourra bénéficier du riche fonds Jacques-Rousseau3, de la biographie et des travaux bibliographiques de Camille Laverdière, Pierre Couture et Nicole Carette4. Plusieurs publications de Rousseau sont disponibles en ligne et peuvent être téléchargées depuis la collection numérique du Jardin botanique de Montréal5.

Un ancien étudiant de l’Université Laval et professeur retraité d’histoire à l’Université de Calgary, Donald B. Smith6, a reconnu la place pionnière de Rousseau. Son étude fournit motivations et paramètres pour aller ailleurs et plus loin dans la connaissance et la mise en valeur d’un chercheur hors normes, plus grand que nature, oserait-on dire.

Contributions de Jacques Rousseau aux Cahier des Dix

Références

[1] Tous deux anthropologues, Serge Bouchard est décédé le 20 mai 2021 et José Mailhot, le 24 mai 2021. On peut relire, du premier, Récits de Mathieu Mestokosho, chasseur innu (Montréal, Boréal, 2004) et, de la seconde, Sushei au pays des Innus (Montréal, Mémoire d’encrier, 2021).

[2] Louis-Philippe Audet a rendu hommage au sociétaire des Dix dans « Jacques Rousseau », Les Cahiers des Dix, 35 (1970), p. 7-11.

[3] Université Laval, Division de la gestion des documents administratifs et des archives, Fonds P174; plus de 21 mètres de documents textuels et 6000 documents administratifs; répertoire numérique de 151 p.

[4] Pierre Couture et Camille Laverdière, Jacques Rousseau : la science des livres et des voyages, Montréal, Éditions XYZ, coll. « Les grandes figures », 2001; Camille Laverdière et Nicole Carette, Jacques Rousseau, 1905-1970. Bio-bibliographie, préface de Louis-Edmond Hamelin, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 1999, 392 p. (Extraits sur Google Livres)

[5] Jacques Rousseau. Paysages et autochtones du nord et d’ailleurs. Collections et archives de la bibliothèque du Jardin botanique de Montréal.

[6] Donald B. Smith, Seen but not seen : Influential Canadians and the First Nations from the 1840s to Today, Toronto, University of Toronto Press, 2021. On lira en particulier le chapitre 7, « Quebec viewpoints: From Lionel Groulx to Jacques Rousseau ».

Les Innus, un peuple à travers l’histoire

Topo

Denys Delâge démontre qu’il existe une filiation historique entre les Innus contemporains et leurs ancêtres de la préhistoire. Projet inutile, peut-on croire, puisque la langue innue, qui est la même que celle du XVIIe siècle, est toujours parlée de nos jours. Projet pertinent, néanmoins, parce que notre tradition historiographique affirme la disparition des Indiens. Quels furent donc les mécanismes 1) d’occultation de l’Autre chez les Euro-Canadiens et 2) de maintien dans le temps de la société innue ? Le ciment du monde innu n’a jamais résidé dans une organisation politique, mais dans la parenté et dans la cosmologie. Épidémies et raids guerriers ont durement éprouvé les Innus, mais à un degré probablement moindre que leurs voisins autochtones. Cette société a réagi en remembrant ses familles par l’adoption et l’assimilation des veufs, veuves et orphelins.

Balado

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