Archives d’auteur : Pierre Fraser

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À propos de Pierre Fraser

Linguiste et sociologue (PhD)

Autour de l’œuvre d’Yvan Lamonde

L’œuvre d’Yvan Lamonde (membre émérite des Dix) a fait l’objet d’une publication récente aux Presses de l’Université Laval (Collection Perspectives de l’Ouest, 2019).

Publiés sous la direction de Claude Couture, Srilata Ravi et François Pageau, sous le titre Autour de l’œuvre d’Yvan Lamonde, Colonialisme et modernité au Canada depuis 1867, ces mélanges incluent des textes de Michel Lacroix, Jonathan Livernois, Marcel Martel, Claude Denis, Srilava Ravi, Serge Grenier, Guillaume Durou, Frédéric Boily, Serge Jaumin, Fernand Harvey (membre des Dix), Valérie Lapointe-Gagnon et Yvan Lamonde.

Andrée Fortin / J’ai la mémoire qui tourne

« J’ai la mémoire qui tourne » est une série télévisée de 12 émissions, réparties en 3 saisons de 4 émissions chacune2. Il s’agit de documentaires de 46 minutes, réalisés à partir de « films de famille », c’est-à-dire tournés au sein de familles québécoises entre les années 1920 et 1980, recueillis et mis en forme par les Productions de la Ruelle, diffusés sur la chaine Historia de 2009 à 2011, et disponibles depuis lors sur Internet ainsi qu’en DVD.

Dans le communiqué de presse annonçant qu’elle venait de recevoir le prix Pierre-Burton du Gouverneur général en 2012, la série a été qualifiée d’emblématique. En 2009 elle a remporté le Grand Prix Boomerang (d’Infopresse), catégorie Site Média, ainsi que cinq nominations aux Prix Gémeaux en 2009. Elle a été, depuis le début, utilisée dans l’enseignement, tant au primaire, au secondaire qu’à l’université, et l’est encore. La première saison aurait retenu l’attention de 180 000 à 200 000 téléspectateurs « lors de sa première diffusion » à la chaine Historia3.

Cette visibilité et ce rayonnement ont piqué ma curiosité. Cette « mémoire qui tourne » est une mémoire visuelle. Une mémoire en images. Quelles sont ses lignes de force ? Comment se construit une mémoire collective à partir de films de famille ? Quelles images retient-on et comment les structure-t-on ? Quels commentaires accole-t-on à ces images ?

Jocelyne Mathieu / J’ai pensé à vous… Cartes postales et artisanat textile

La carte postale rejoint une grande partie de la population comme support de correspondance brève, surtout depuis la multiplication des déplacements et le développement du tourisme.

Des collectionneurs et des chercheurs ont proposé des regroupements de cartes selon les sujets et différents intérêts, dont la catégorie de celles qualifiées parfois de folkloriques, c’est-à-dire présentant des scènes considérées typiques ou représentatives de pratiques dites traditionnelles.

Certaines d’entre elles mettent en valeur l’artisanat textile et les costumes. C’est à cette thématique, associée plus spécifiquement au contexte québécois, voire canadien, que nous nous intéressons dans cette capsule vidéo.

Lancement du Cahier # 72

À l’occasion de leur réunion du 26 mars 2019, les membres de la Société des Dix ont visité la Bibliothèque des livres rares de l’Université de Montréal, située au pavillon Samuel-Bronfman. Éric Bouchard, bibliothécaire leur a servi de guide à cette occasion.

De gauche à droite : Laurier Lacroix, Donald B. Smith, ami des Dix en visite (University of Calgary), Christian Blais, Dominique Deslandres, Lucie Robert, Éric Bouchard, bibliothécaire aux Livres rares U. de M., Jocelyne Mathieu, Andrée Fortin, tenant une caricature de Victor Morin, ancien membre des Dix, Fernand Harvey, secrétaire, Gilles Gallichan.

Fernand Harvey, secrétaire des Dix remet la médaille des Dix à Christian Blais (fauteuil no 3) lors de son intronisation du 26 février 2019 au pavillon Lionel-Groulx de l’Université de Montréal. L’historien Christian Blais, rattaché à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, a été élu membre de la Société des Dix (fauteuil no 3) en remplacement de Gilles Gallichan qui devient membre émérite des Dix.

Louise Pothier, muséologue et archéologue en chef au Musée de la Pointe-à-Callière (Montréal) a reçu le Prix des Dix 2019. Le certificat lui a été remis par le secrétaire des Dix, Fernand Harvey après une présentation de la lauréate par Laurier Lacroix, membre des Dix. Salle Marius-Barbeau, pavillon Lionel-Groulx, Université de Montréal, le 26 février 2019.

Fernand Harvey, secrétaire des Dix, Christian Blais, Laurier Lacroix, Louis Pothier, Lucie Robert (derrière), Gilles Gallichan, Marcel Moussette, Jocelyne Mathieu, Dominique Deslandres, Andrée Fortin, François Perreault, directeur du département d’histoire de l’U. de M.

Louis-Georges Harvey / D’O’Connell à Robespierre

Les représentations de Papineau qui émergent dans le discours politique anglophone des années 1820 et 1830 se construisent à l’aide d’un vocabulaire politique et de dialectiques qui structurent la sphère publique locale, mais qui découlent de multiples traditions discursives observées dans les contextes britanniques, étatsuniens, ainsi qu’ailleurs en Amérique du Nord britannique. Les textes consacrés à Papineau entre 1827 et 1832 tournent sur la question de son aptitude à assumer les fonctions de président de l’Assemblée et de son rôle à la tête d’une cabale politique, que l’on désigne « Papineau faction ». Les journaux réformistes repoussent ces critiques et leur opposent une représentation de Papineau comme défenseur des droits du « peuple » bas-canadien au sens large du mot. Les attaques des critiques du chef patriote s’intensifient entre 1832 et 1834, alors qu’on insiste particulièrement sur la démagogie du chef patriote. Après 1834, les nombreux textes dédiés à Papineau le personnifient sous les traits d’un révolutionnaire français, parfois même de Robespierre, témoignent de la vigueur de la tradition anti-jacobine au Bas-Canada. Dans tous les cas, la figure de Papineau vient à incarner certains prototypes bien établis dans l’univers discursif de l’époque que les intervenants brandissent pour susciter la réaction du lecteur en renvoyant des images et des références historiques déjà très familières.